J’ai testé pour vous #OrchestreDebout

REPORTAGE. Samedi 30 avril, l’#OrchestreDebout revenait place de la République avec un nouveau programme. Comme lors de la précédente édition, le concert a attiré des milliers de personnes. Notre reporter Émilie a participé à l’aventure.

Le 20 avril dernier, le Bulletin Debout avait annoncé La Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák par l’Orchestre Debout. Qui seraient les musiciens qui allaient interpréter une telle œuvre ? Pendant que France Musique allait interroger l’instigateur du projet, je me suis installée confortablement (ou pas) sur le sol de la place de la République.

Tout de suite, j’ai été éblouie par le nombre de musiciens. J’avais déjà assisté à des concerts, mais voir autant de monde, que ce soit devant un pupitre ou dans le public, c’était impressionnant. Dès les premières notes, j’ai été subjuguée. Je connais cette œuvre par cœur et les musiciens ont prouvé qu’ils étaient à la hauteur. Cette émotion passée, j’ai commencé à être jalouse. Moi aussi je suis musicienne, moi aussi je voulais participer

Les répétitions (1)
Les répétitions. Photo Nuit Debout/DR

Je pensais que seuls les professionnels pouvaient venir, mais je me trompais. Pas grave, j’allais pouvoir me rattraper avec le deuxième concert, quelques jours plus tard (le 30 avril). Pour connaître le programme, il suffisait de se rendre sur la page Facebook d’Orchestre Debouttoutes les partitions étaient disponibles gratuitement.

Ee ne vais pas vous le cacher, en les découvrant, j’ai un peu paniqué. La Symphonie du Nouveau Monde est plutôt difficile à jouer; impossible, en si peu de temps, de connaître à la perfection toutes les parties. Mais après tout, le plus important étit de participer. Après 15 ans de conservatoire, j’espérais bien pouvoir m’adapter à toutes les situations, quitte à simplifier quelques passages.

Samedi 30 avril, 20 h, je me dirige vers le stand d’Orchestre Debout pour la répétition. Après quelques cafouillages de placement, c’est parti pour plusieurs heures, chaque groupe d’instruments de son côté. Ce n’est pas évident. Non que les partitions soient insurmontables, mais il est très difficile d’apercevoir le chef d’orchestre parmi la foule de musiciens. De plus, l’acoustique n’est pas terrible, donc difficile de se repérer. Mais nous sommes plus motivés que jamais par le vœur de satisfaire la curiosité et la demande du public.

Le concert commence enfin et il faut s’adapter à d’autres difficultés. D’abord, il fait froid. Jouer réchauffe, peut-être, mais pas aux extrémités, ce qui est contraignant. Ensuite, il fait nuit. Certains musiciens ont prévu des lampes, mais pas tous. Enfin, il y a du vent. Ce coquin s’ingénie à s’amuser avec nous et faire tomber nos pupitres comme nos partitions. Malgré tous ces aléas et une douleur atroce au bras (je ne suis pas habituée à tenir aussi longtemps mon violon), jouer parmi ces musiciens est une expérience exceptionnelle. J’invite tous ceux qui ont envie, même les amateurs, à y participer, et j’attends la prochaine édition avec impatience.

Émilie

Crédits photos:

  • Les répétitions (2): Nuit Debout
  • Les répétitions (1): Nuit Debout / DR

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