Revue de presse du 9 juin #101Mars

REVUE DE PRESSE. Ce mercredi 8 juin, les Nuitdeboutistes se sont rassemblés pour fêter le #100Mars. Présents en nombre place de la République, les militants ont prouvé aux médias que le mouvement ne s’essouffle pas, malgré une retombée médiatique. Que pense la presse de Nuit Debout ? La Gazette Debout fait un tour de l’actualité.

100 jours et toujours debout

Ce mercredi 8 juin, l’heure était à la fête. Le temps d’une soirée, les militants ont laissé de côté les problèmes politiques pour se concentrer au mouvement Nuit Debout et au chemin parcouru. Le 31 mars dernier, ils étaient des centaines à se rassembler place de la République et alors que tous les médias parlent d’un essoufflement du mouvement, les militants se sont tous retrouvés pour une journée spéciale. De nombreuses festivités étaient attendues ainsi que l’important bal en fin de soirée. Pour les militants, l’heure est au bilan et sur le blog Nuit Debout, il est possible de revenir en quelques dates sur ces semaines passées. Les Nuitdeboutistes n’ont pas été les seuls à penser à faire une telle chronologie et à l’occasion du #100Mars, le journal Le Figaro a décidé de faire de même sur son site.

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A la lecture de ces deux articles, il est possible de remarquer que le point de vue n’est pas le même. Dans leur blog, les militants se sont appuyés sur les dates importantes du mouvement comme l’Assemblée générale au Théâtre de l’Odéon, le Global debout ou encore l’affaire de la marmite renversée. De son côté, Loubna Chlaiky, une journaliste du Figaro a décidé de pointer du doigt les « côtés sombres » de Nuit Debout. Les violences, l’expulsion d’Alain Finkielkraut de la place de la République ou encore la colère des politiques sont autant de points qui sont évoqués dans cet article.

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Ce mercredi 8 juin, l’émission Le Petit Journal de Canal + consacrait sa séquence « Sur place » à Nuit Debout. Le journaliste Hugo Clément est ainsi allé place de la République pour constater des changements depuis le #31Mars. A première vue, il y a peu de monde ; une situation qui a été remarquée par de nombreux militants. Cependant, ces derniers tiennent à continuer à venir tous les soirs. Hugo Clément interroge ainsi un militant qui ne croit pas en l’échec du mouvement, même s’il s’essouffle un peu. « [Ce n’est pas un échec]. Il y a plein de gens qui ont échangé plein de choses, moi, j’ai appris plein de trucs. Je pense que le plus important c’était que les gens repassent à l’action dans leur tête. On est habitué à ne plus du tout penser. Le plus important était de montrer qu’il y avait des gens qui étaient prêts à faire quelque chose et prêt à se bouger. Rien que ça, c’est déjà gagné ».

« [Nuit debout], le miracle, c’est qu’il ait existé », François Ruffin

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Le week-end dernier, Libération publiait une interview de François Ruffin, réalisateur du film Merci patron ! et  fondateur du journal Fakir. Dans l’article, celui qui a milité place de la République s’est exprimé sur le mouvement et les enjeux politiques de la France. Interrogé sur le déclin de Nuit Debout, François Ruffin répond de cette manière. « Le miracle, c’est qu’il ait existé, et cette étincelle laissera des traces […] Le mouvement va se prolonger, trouver d’autres formes. Mais il est vrai que Nuit debout s’est révélé être un excellent lieu d’expression, mais ce n’est pas un lieu de décision. De mon côté, je n’en ai jamais attendu trop. Dès le premier soir, j’en ai senti les limites, notamment en raison de la sociologie parisienne qui a très vite débouché sur une ‘bureaucratie démocratique’, sans volonté de s’organiser. »

Dans sa dernière revue de presse, La Gazette Debout vous faisait part du nouveau projet de François Ruffin : faire une campagne anti-PS. Celui qui est considéré par les médias comme l’une des figures de Nuit Debout semble délaisser le mouvement pour d’autres manifestations plus concrètes. L’interview de Libération n’est pas passée inaperçue. Après que François Ruffin ait accusé le journal de censure en raison de l’absence de la totalité de ses propos, ce sont les militants de Nuit Debout qui s’insurgent contre les propos de ce dernier. Place de la République, les journalistes du Monde sont allés recueillir l’avis des Nuitdeboutistes qui n’ont pas tardé à réagir. « Qui est-il pour parler au nom de Nuit Debout ? » s’interroge un militant, tandis qu’un autre est ferme : « Nuit debout n’est pas mort, le mouvement est en gestation ». De son côté, Raymond Macherel, membre de l’équipe de distribution du film Comme des lions a l’impression d’avoir été utilisé. « Je pense qu’il a usurpé la paternité et a profité du mouvement Nuit debout à des fins marketing, voire politiques […] Son but premier, c’était d’accompagner la diffusion de son film et de faire parler de lui ».

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Des Veilleurs place de la République ?

Depuis quelques jours, la nouvelle avait rendu perplexe les militants de Nuit Debout. Des Veilleurs, personnes qui se sont fait connaître lors des manifestations de la Manif pour tous, voulaient s’installer aux côtés des Nuitdeboutistes. L’idée est venue d’Axel Rokwam, le fondateur du mouvement des Veilleurs parisiens qui s’est rendu à plusieurs reprises place de la République. Un jour, il a voulu « relever le défi non pas d’un rapprochement entre les deux mouvements mais de rencontres entre des personnes ». Selon le site La Croix, Axel Rokwam aurait contacté au préalable François Ruffin qui a « décliné l’invitation par un petit texto ironique » et Frédéric Lordon. L’économiste aurait ainsi pris le temps de répondre à la demande d’Axel Rokwam et aurait pointé du doigt leurs « clivages politiques ».

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Ce mercredi 8 juin, les Veilleurs ont pris place à République, un peu à l’écart du groupe et ils n’ont pas reçu l’accueil escompté. Ces derniers ont très vite été repoussés hors de la place et sur Twitter (le hashtag #veilleurs faisait partie des top tweet dans la soirée du mercredi 8 juin), certains Veilleurs s’insurgeaient de la violence des militants. Certains Nuitdeboutistes expliquent ainsi leur décision : « Les Veilleurs sont dans un combat politique que nous ne partageons pas […] Mais il ne faudrait pas tomber dans leur piège en les empêchant de parler ».

GAZETTE DEBOUT.

Crédits photos:

  • revue_9juin_2-le-figaro: DR
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  • Toujours debout: Nuit Debout / DR

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