Le boycott de la présidentielle s’organise

Presque une année déjà – depuis janvier 2016 – qu’un comité parisien s’est réuni autour d’un projet scandaleux pour certains janissaires de la démocratie représentative : le boycott de l’élection présidentielle.

Cette attaque frontale contre le fondement d’un système qui falsifie le principe même de la démocratie, trouve depuis une résonance nationale. Des groupes de boycotteurs se sont formés en France et communiquent entre eux : à Lyon, Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse, Dijon, Alençon, Clermont-Ferrand ; d’autres plus isolés échangent sur leurs initiatives, parlent à la population et se concertent en vue d’actions communes pour les périodes à venir.

L’abstention est croissante, la « classe politique » en a peur, sa clientèle de naguère décampe et certains « politiques » proposent une idée qui traîne dans les assiettes du pouvoir depuis longtemps : le vote obligatoire. Ce qu’ils n’obtiennent plus par la conviction, par un empoisonnement médiatique ou par l’appel au devoir, ils veulent l’imposer et subjuguer le peuple en le traînant aux urnes par les pieds. S’ils mettent ainsi en lumière leur terreur de ne plus représenter personne, ils oublient que le peuple français a une longue tradition de désobéissance.

Le boycott propose de donner un contenu politique à cette abstention massive ; il s’entend comme une action publique et collective, menée contre l’imposture électorale, par des personnes qui refusent de démissionner politiquement en allant voter, et ce pour quelque candidat que ce soit.

Les comités de boycotteurs se sont constitués spontanément et de manière autonome, n’obéissant à aucun mot d’ordre, tels la pieuvre qui possède dans chacun de ses tentacules un cerveau indépendant du cerveau central.

Un boycott électoral n’existe pas dans la France contemporaine, mais les différents comités de séditieux s’activent à le répandre. Ce boycott a le mérite d’être un acte offensif contre le piège qui, de nouveau, referme ses mâchoires sur les Français crédules ; il rappelle à la « caste politique », autoproclamée « les élites », que la démocratie représentative et ses ténors n’ont jamais représenté que les pouvoirs de l’argent. Et que nous sommes au courant.

Ya basta !

Boycottez, boycottez, il en restera toujours quelque chose !

Les Déserteurs Actifs participeront à l’émission radio Vive la Sociale jeudi 1er décembre de 19 h à 20 h 30, sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 MHz) pour les Parisiens ou par Internet, même horaire, sur www.rfpp.net en cliquant sur « écouter le direct ». 

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6 réactions sur cet article

  • 1 décembre 2016 at 9 h 17 min
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    Si vous voulez changer le système, tenter de donner au moins une chance à la France Insoumise ou à un gars de laprimaire.org.

    Les deux veulent une VIème République, et la France Insoumise souhaite que 33% des représentant de la constituante soit élue, 66% tirée au sort … Donnons leur au moins une chance puisqu’en 30 ans la vraie gauche n’a jamais été au pouvoir.

    Si c’est pas cette fois là, honnêtement ça risque d’être jamais. Si vous voulez vraiment changé le système, alors soutenez un mouvement qui souhaite le faire et qui a des chances de gagner !

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  • 2 décembre 2016 at 12 h 43 min
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    Le tout 1er paragraphe de l’Article 7 de la Constitution:
    « Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages EXPRIMÉS« .

    Si un seul électeur sur 66 mln se rend aux urnes, le président est tout de même élu.

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  • 4 décembre 2016 at 10 h 23 min
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    Pour moi le boycott n’est surtout pas une solution, au contraire il sert les partis bien installés au pouvoir avec leur base de copains et de militants.
    Comme l’a dit cjend, le président est élu par la majorité des suffrages exprimés.
    En boycottant, ils sont surs de retrouver « leur place », car eux, leurs soutiens…. iront votés! Ils seront donc élu.
    En boycottant vous leur ouvrez une voie royale! Ce scénario nous amènera tranquillement au 2éme tour droite / fn tant mis en avance par les médias…

    Mais rien n’est joué d’avance! Il faut arriver à mobiliser ceux qui ne votent pas d’habitude pour changer les habituels résultats des élections…

    Ce que je sais c’est que j’irais voter, au moins au 1er tour! En espérant que nous serons assez nombreux à vouloir « autre chose »…

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  • 2 avril 2017 at 19 h 47 min
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    « un gars de laprimaire.org. » J’hallucine… Hélas, comme les participant.e.s de laprimaire.org n’étaient pas tou.te.s des gars, ils/elles n’ont pas voté pour un gars. Peut-être que, si Charlotte avait été un gars, elle aurait eu les 500 parrainages (?) Tant que tout se joue entre gars, on est mal barré.es, c’est moi qui vous le dit.

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