De l’accaparement des richesses

Pour prendre conscience de ce qui fait barrage à notre libération et à la suppression de la misère, il faut savoir repérer les chaînes de la servitude. La misère s’est accrue alors que le nombre de millionnaires et leur fortune ont augmenté. Les maux de la plupart de nos sociétés trouvent leur source dans le désir d’accaparement des richesses générées par le travail d’individus de plus en plus malmenés (la réduction des effectifs dans les secteurs public et privé engendre une surcharge de travail). Des êtres humains sont éjectés d’un système qui profite surtout à des privilégiés, lesquels s’emparent des richesses produites par d’autres; c’est ainsi que le nombre de personnes sans domicile fixe augmente fortement.

La très large majorité des médias appartient à une douzaine de milliardaires ; or, celui qui tient la bride de l’information influence le public dans le sens de ses intérêts. Les propriétaires privés de médias cherchent à contrôler les journalistes. Les campagnes électorales utilisent des militants bénévoles, mais dès lors que les candidats sont élus et les ministres nommés, voici que les cabinets ministériels se trouvent composés de conseillers rémunérés qui, eux, ne sont élus par personne et sont souvent inconnus des électeurs.
Il y a les dorures du pouvoir, et il y a les parties sombres du pouvoir.
Les maîtres gèrent le tempo médiatique, les espaces publics et la division pour mieux régner sur un peuple qu’ils cherchent à domestiquer comme un troupeau. Si nous les laissons briser la chaîne de l’humanité, alors nous entrons dans leur jeu, et ceux-ci nous asservissent encore davantage dans des parcs. Les jeux des maîtres : les médias, le Monopoly, les skate-parks, etc. Le peuple doit se réveiller. Alors que les parcs à humains se referment sur les esprits, rappelons les paroles suivantes :

« On n’a pas le con d’être aussi droit. » S. Gainsbourg.

« La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature. » N. Chomsky.

« Les hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. » Coluche.

« Qui prête aux riches, prête à rire. » Coluche.

« La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire. » Abbé Pierre.

« La politique, c’est savoir à qui on prend du fric pour le donner à qui. » Abbé Pierre.

« Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir. » Abbé Pierre.

« Oui, vous paierez, non par générosité mais par justice ; non parce que vous le voulez bien, mais parce que vous le devez. Nous attendons de votre part un acte d’obéissance à la loi commune, plutôt que le témoignage d’une insultante pitié pour un ordre que vous avez si longtemps traité sans pitié. […] Si le privilégié s’arme pour défendre sa vie, son bien, son honneur, l’homme du Tiers a-t-il moins d’intérêt à conserver sa vie, son bien, n’est-il pas aussi sensible à son honneur ? » E.-J. Sieyès.

« Priver une portion du peuple des avantages sociaux, c’est légitimer son mécontentement, c’est justifier ses plaintes ; tous les membres de la famille politique doivent être jugés par les mêmes lois, exercer les mêmes droits, remplir les mêmes devoirs. » H. J.-B. Grégoire.

« Je ferais aimablement remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé. » Coluche.

La richesse en (gros) chiffres

En 2013, la richesse cumulée des 500 personnes les plus fortunées de France n’avait jamais été aussi élevée depuis 1996. Elle a quadruplé en une décennie. Elle compte pour 10 % du patrimoine financier des Français ; autrement dit, un dixième de la richesse des Français se trouve entre les mains d’un cent millième de la population. La fortune des 10 premières de ces 500 personnes a augmenté de 30 milliards entre 2012 et 2013.

Entre 2013 et 2014, la fortune cumulée des 10 premiers du classement des 500 a encore augmenté : elle a été multipliée par plus de 7.

En 2016, l’ensemble de ces 500 Français les plus riches cumule une fortune de 456 milliards d’euros et pèse ainsi plus lourd que le budget de l’État, avec ses 373 milliards. Indicateur d’un « ça va mieux » pour les fortunes moyennes : la fortune du 500ème a fortement augmenté cette année (+20 %) et dépasse désormais les 100 millions d’euros. En 1996, pour entrer dans ce classement des 500, il fallait compter 14 millions. Ce chiffre a donc été multiplié par 7 en 20 ans.

L’actuel patron du MEDEF, Pierre Gattaz, est la 166ème fortune de France avec 400 millions d’euros. Beaucoup de fortunés sont des héritiers, comme monsieur Gattaz ou ses prédécesseurs à la tête du MEDEF (Parisot, Seillière). Ainsi 9 des 12 premières fortunes du classement sont des héritiers (Bettencourt, Arnault, Mulliez, Hermès, Dassault, les frères Wertheimer, Pinault, Bolloré et Perrodo).

Les Français les plus riches ne connaissent pas la crise.

Sources

Valérie

Crédits photos:

  • I love Bernard – Camion de François Ruffin: Gazette Debout

Une réaction sur cet article

  • 14 novembre 2016 at 1 h 59 min
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    Article très intéressant, c’est bien vrai !

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