Atelier Debout Educ’pop : quelle société veut-on pour demain ?

Quelle société veut-on pour demain ? Voici la question à laquelle tente de répondre la commission Educ’Pop Debout lors d’ateliers organisés place de la République chaque vendredi de 18h à 20h.

Au fil des semaines et des séances, nous regroupons dans cet article l’ensemble des propositions formulées au sein de l’atelier. Cet article est donc en évolution constante et ouvert à vos commentaires et propositions!

Pour plus de détails sur la formulations de ces propositions, ainsi que des interventions/débats organisés par Debout Education Populaire en relation avec certaines d’entre elles, vous pouvez consulter les CR (accompagné d’enregistrement audio) de chaque séance de cet atelier :

Séance 1 : https://educpopdebout.org/2016/08/14/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-1/

Séance 2 : https://educpopdebout.org/2016/08/17/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-pour-demain-2/

Séance 3 : https://educpopdebout.org/2016/08/27/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-pour-demain-3/

Séance 4 : https://educpopdebout.org/2016/09/07/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-pour-demain-4-les-droits/

Séance 5 : https://educpopdebout.org/2016/09/13/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-5-les-enfants/

Séance 6 (les enfants) : https://educpopdebout.org/2016/09/20/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-6-les-enfants-2/

Séance 7 (bien vivre avec les autres) : https://educpopdebout.org/2016/09/27/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-7-bien-vivre-avec-les-autres/

La prochaine séance aura lieu vendredi 30 septembre de 16h à 18h. Nous discuterons de ce que serait une journée idéale dans cette société que nous voulons. Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Fondement de cette société

  • Société qui ait pour fonction de réparer les dégâts du capitalisme, à inscrire dans la constitution
  • Mettre l’avenir des enfants au cœur du fonctionnement de la société. Ainsi, tou.te.s les citoyen.ne.s se sentiront concernés par tous les sujets.
  • un monde sans discriminations (sexe, couleur de peau, physique, âge etc…) et où chacun pourrait choisir sa vocation sans devoir tenir compte de ces attributs superficiels.

Gouvernement

  • Mandats impératifs révocables, non renouvelables et rotatifs : contrôle citoyen des mandats
  • Un conseil des générations futures
  • Société qui se reconnait plurielle et divisée, associe chaque citoyen au débat : conseil constitutionnel citoyen
  • Démocratie directe avec plus de pouvoir à l’Assemblée Nationale
  • Référendums peu démocratiques car ne permettant pas de débat et de conscience citoyenne
  • Etat d’urgence social plus que sécuritaire
  • Assemblées participatives au niveau des communes (gestion du budget, projets…)
  • Citoyens tirés au sort pour des Assemblées constituantes
  • Limiter l’action des politiques en fonction de leur compétence
  • Fin du lobbying auprès des députés

Enfants/éducation

Les 5ème et 6ème séances de l’atelier étaient consacrées à la question des enfants et de l’éducation. CR et enregistrement audio disponibles ici :https://educpopdebout.org/2016/09/13/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-5-les-enfants/

https://educpopdebout.org/2016/09/20/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-6-les-enfants-2/

  • Plutôt que seulement supprimer les notes, proposer un nouveau système d’évaluation : soit les élèves s’évaluent eux-mêmes, soit une évaluation de la classe (les élèves chercheraient alors à faire progresser la classe et donc partage et entraide), chacun apporte à l’autre ses connaissances 
    • Prendre le niveau de l’enfant plutôt que son âge pour penser le passage en classe supérieure : revoir maternel/primaire/secondaire à partir des acquis et non plus de l’âge
    • Rester dans le jugement positif par rapport à ce qui est fait par les élèves
    • Dans toutes les matières, quand une nouvelle connaissance doit être évaluée, au lieu de faire une évaluation individuelle, faire un travail de groupe à partir des exercices où les élèves travaillent ensemble pour trouver les réponses, notent les questions qui demeurent à la fin, puis font un retour devant la classe.
    • Comprendre pourquoi on est évalué : parce que ça nous intéresse, pour développer des savoirs, communiquer avec les autres, penser par soi-même, créer des choses pratiques. On n’apprend pas pour obtenir un diplôme. Supprimer les diplômes jusqu’au BAC. C’est la méthode Condorcet élitiste qui a été adoptée jusque là
    • Classes multi-niveaux avec de l’entraide pour récupérer les informations et savoirs qui nous correspondent (pas seulement par les profs) ; plus que d’école et d’éducation, parler d’instruction
    • Formation des adultes : sécurité sociale professionnelle pour se former tout au long de la vie, pas seulement dans son domaine ni pour obtenir un diplôme, enrichissement personnel et curiosité
    • Inclure l’histoire des matières que l’on enseigne : pourquoi et dans quel contexte un savoir s’est constitué, qu’est ce qu’il a modifié… ?
    • L’éducation nationale reflète la confusion dans l’enseignement : mise en concurrence des élèves. Dans le contenu des enseignements : plus de philosophie, faire des heures où ce sont les élèves qui proposent des thèmes de travail. Enseigner le respect de l’autre, l’écoute de sa parole, le respect de soi aussi et l’engagement/responsabilité dans nos actes et nos paroles. Donner des infos réelles sur ce qui se passent (environnement, guerres, luttes sociales, enjeux politiques), comprendre le monde qui nous entoure : faire l’école qui forme à la vie et qui permette de penser et apprendre par soi-même (en faisant des recherches, aller trouver les infos et les analyser avec leur sources, développer la curiosité, le goût d’apprendre et de se cultiver, élargir son horizon…)
  • Plus d’activités pratiques et ludiques, moins de théorie abstraite, Freinet, Montessori, méthode Steiner, éducation finlandaise
    • Commencer par les bases : lire, écrire, compter
    • Expérience de la rue de Vitruve dans le XXème arrondissement de Paris : le directeur choisissait les enseignants qui voulaient travailler en commun et avec les élèves. Le choix du menu était fait le matin par les élèves et enseignants, et relier aux savoirs mathématiques, environnementaux, géographiques, historiques… Ecole vivante dans la vie pratique : éducation au goût, chant et ouverture sur les arts. Expérience qui n’a pas durée car non rentable
    • Montessori : enseignants assis avec les élèves, création d’un mobilier adapté pour les petits
    • Freinet : instruction avec les arts aux forêts, sport… Les enfants choisissaient le thème et faisaient un dossier à plusieurs sur le thème qu’ils souhaitaient, puis exposé de leur travail et débat avec les autres élèves : curiosité, recherche, interaction et échange des savoirs.
    • Ancienne Université de Vincennes (cf enregistrement d’une interv éduc’pop)
    • Ecole finlandaise : pas de notes, rythme scolaire moins fatiguant et qui respecte le rythme biologique de l’enfant, cours théoriques seulement le matin. Les écoles françaises ne sont pas du tout construites sur cet état d’esprit, mais bien plus sur un rapport autoritaire et vertical au savoir. En Finlande, solidarité et respect entre les élèves et entre les enseignants (qu’ils soient un modèle) : l’enseignant respecte les élèves et est ainsi respecté en retour, il n’a pas besoin d’autorité pour cela
    • Lycée Auto-géré de Paris : on s’adresse aux enseignants avec leur prénom et pas leur nom, question d’abord du désir avant celle du diplôme : les élèves peuvent monter un projet, on leur donne les moyens pour le réaliser. École en constante évolution puisque les règles sont redéfinies en permanence. Il existe une Réunion générale de gestion et des Groupes de Base toutes les semaines (seules activités obligatoires). La Réunion générale de gestion reprend les avis émis par les GB : on établit des règles ensemble et on les respecte. Pour le financement il y a des commissions budget, finances, cantine… Les projets comportent une interface avec le public et peut rapporter des financements. Les BAC blancs ont lieu sur ordi et sans enseignants pour surveiller : on travaille pour soi, prise de conscience de sa propre capacité d’agir et de ses limites. Grande diversité des personnes choisies avant et après les LAP : les élèves se créent eux-mêmes leurs limites, il n’y a pas de notes, le rapport entre les élèves n’a rien à voir avec les lycées classiques, pas de compétition, écoute et intérêt de l’autre.
    • Problème des programmes imposés. Décloisonner les enseignements, favoriser et échanger sur la diversité : déplacements territoriaux en France par des voyages scolaires au moins tous les deux ans (échange de familles d’accueil) dès le plus jeune âge pour découvrir les banlieues/campagnes/mer/montagne/grandes villes et les modes de vie qui y sont associés.
    • Logiciel libre dans l’apprentissage du numérique : pas seulement windows/google, apprendre le fonctionnement du numérique, ses risques et la critique des info disponibles comme pour les journaux/médias (télé, radio…), développer les logiciels FabLab (cf interv éduc’pop enregistrée)
    • Proposer des actions pour l’environnement au même titre que les sorties scolaires culturelles
  • Que le corps enseignant, élèves, cantine, famille, direction, aides ménagères etc participent de façon démocratique aux projets/programmes
    • Cultiver des jardins au sein de l’école, aller vers une quasi-autonomie alimentaire des cantines avec tous les personnes présentes dans l’école qui y participent (comprenant les familles). Manger ensemble et que ce soit les enfants qui proposent le menu de la semaine, en favorisant la diversité gustative/culturelle
    • Séances lors desquelles des enfants et leur famille racontent leur histoire, celle de leur quartier/pays pour favoriser la curiosité avec des témoignages sur l’éducation des enfants aussi en fonction des cultures.
    • Faire des groupes de travail sur l’éducation avec parents/enfants/enseignants. Dans la société idéale, les parents auront du temps libre ! dans les écoles, répartir les tâches dans des groupes démocratiques horizontaux (ex : programme, projets de sortie, cantine, financement, etc…) comme les commissions à ND !
  • Favoriser le dialogue enfants/adultes : la plateforme virtuelle (ex MOOC) déplace la relation à l’autorité, être ensemble sans forcément avoir recours à l’autorité
  • S’inspirer de l’éducation finlandaise : plus d’activités pratiques et moins de théorie, activités ludiques, rapport enseignants/élèves basées sur le respect plus que l’autorité, inspiration des écoles Fresnel et Montesori, méthode Steiner.
  • Définir et travailler sur l’autorité et l’évaluation. On ne peut rien régler avec le système autoritaire
  • Mettre en avant plusieurs méthodes d’enseignement, développer l’imaginaire de l’enfant en mettant en avant la création et pas seulement l’acquisition de connaissances, expérimentation des émotions, du sens, favoriser l’expérience, pousser les enfants à se mettre à la place de l’autre, « enseigner c’est tenir compte des particularités », le rapport aux autres, l’amour, la peur…
    • Dans la création : les enfants écrivent des histoires et plutôt qu’elles soient recueillies et notées par l’enseignant, un autre élève la lit à voie haute pour que les imaginaires de chacun soient accessibles aux autres. Tout ça aussi pour les adultes, pour réapprendre le respect de soi et des autres, se connaitre et s’aimer, voyager dans son esprit et celui des autres, partager les réalités et modes de vie.
    • Ne pas limiter l’imagination des enfants avec des règles qui n’ont pas de sens, peur de sortir des sentiers-battus, formatage et norme. Rapport au vrai et au faux : prendre en compte les sensations qui permettent de se construire son environnement autant que les faits objectifs, chaque enfant recréer le monde en y venant, favoriser cette diversité de perception (individuelle et culturelle) et apprendre à le partager avec l’autre plutôt que d’imposer un tous pareils sans échange : par les jeux de rôles et d’invention. Tout cela autant à l’école que dans les familles et loisirs extra-scolaires. Ne pas limiter l’imagination au domaine artistique.
    • C’est la recherche du résultat qui bride l’imaginaire autant de la part des enseignants/parents/enfants : prendre le temps, ne plus penser en terme d’âge.
  • Que tout le corps de l’enseignement (élèves, cantine, familles, aides, profs…) prennent part de façon démocratique à l’élaboration des projets et programmes
  • Accès gratuit à l’éducation pour tou.t.es
  • Mettre en place un système éducatif neutre avec plus de philosophie, de critique des connaissances, liberté de pensée, d’expression, où tous les sujets peuvent être abordés à la demande des élèves, intégrer l’éducation sexuelle des adolescent.e.s
  • Apprendre à se connaitre en favorisant les rencontres et les déplacements territoriaux pour trouver sa place dans la société, échanger et apprendre sur les différences entre les élèves et les cultures,
  • Que les familles puissent s’investir au sein des écoles dans l’éducation des enfants, créer des lieux de discussions sur l’éducation des parents et les échanges d’expériences, réflexions de vie, partage des savoirs, remettre en avant le fait que les parents sont au centre de l’éducation des enfants.

Transmission des informations

  • Médias démocratiques, au service du peuple et publics, contrôlés par le peuple
  • Etre informé des vérités sur la surconsommation
  • Partage des connaissances pratiques (ex : bâtiment, agriculture…) et théoriques au-delà des systèmes éducatifs, dans l’échange quotidien.
  • La télévision au service du peuple

Environnement

  • Petite production agricole en circuit court
  • Réduction de la consommation inutile, changement dans les modes de consommation basé sur la viabilité et la pérennité des objets : « finitude » des ressources et dégâts irrémédiables causés à l’environnement
  • Mettre en avant le circuit court dans tous les domaines
  • Sortir du nucléaire
  • Arrêter les grands projets inutiles
  • Gaspillage/récupération : éducation alimentaire

Droits

La 4ème séance de l’atelier était consacré à la question des droits. CR et enregistrement audio disponibles ici :  https://educpopdebout.org/2016/09/07/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-pour-demain-4-les-droits/

  • Un toit pour tous
  • Accès pour tous aux services publics : gratuité et accès facilité des transports, d’internet, de la santé, des énergies, de la culture, du savoir, de l’éducation, de la justice
  • Droit aux animaux, respect du vivant
  • Restituer au savoir expert (évaluation dans la justice, les entreprises, la médecine, le système scolaire…) l’authenticité du récit (expérience vécue, parole engagée)
  • Liberté d’expression et de penser

Justice

  • Changer le système pénitencier : mettre en place un énorme système d’éducation, TIG
  • La même justice pour tous : avocats tirés au sort ou au service du public
  • Loi renseignement
  • Protection des lanceurs d’alerte
  • Punir l’acte en lui-même et non pas la personne qui le commet, quelque en soit le motif, détacher la punition de la guérison, dé-subjectiver les peines, retrait du monopole de l’expertise sur la loi.

Bien vivre

  • Etre informé des effets de ce que nous consommons sur notre santé
  • Sortir du consumérisme
  • Supprimer les lobbies pharmaceutiques privés
  • La santé au service du peuple
  • Psychiatrie de secteur : se donner les moyens de l’améliorer et le généraliser
  • Améliorer le suivi du handicap : aider les familles

Rapport aux autres

  • Trouver une place à chacun en partant du principe que c’est à lui de créer sa voix et non pas à l’autre de lui trouver une case dans laquelle s’inscrire
  • la place publique redevient un forum, réinvestir les marchés
  • Quitter le confort individuel pour la responsabilité collective dans les choix de production et de consommation : économie utile surtout en cas de crise écologique, social, économique…
  • Se passer du principe de reconnaissance (qui fonctionne sur l’appropriation du semblable) pour aller vers le respect de l’autre en tant qu’être vivant.
  • Solidarité, prévalence du droit sur la finance

Bien vivre avec les autres

Travail sur soi encouragé :

  • Accepter les différences, l’opinion des autres quitte à pouvoir en débattre indéfiniment. Aura-t-on envie d’être égaux une fois que les différences seront considérées comme un enrichissement ? L’égalité dépend des besoins de chacun.e et , ce n’est pas forcément positif d’être tou.te.s égaux. L’égalité doit seulement être maintenue au niveau du droit. De quoi a-t-on vraiment besoin ? Manger plus sain, savoir faire des sacrifices pour que des choses puissent naitre en nous-mêmes (faire du manque un potentiel de création), plutôt que d’accumuler, laisser mourir les choses en nous pour que d’autres puissent naitre.
  • Utiliser les marionnettes et les jeux de rôle pour sortir de sa propre personne et vivre à travers d’autres personnages, pour percevoir leurs émotions dans une situation. Ne pas être les pantins des politiciens, le politique c’est nous : la politique est notre outil, les politiciens nos pantins.
  • Améliorer notre façon de communiquer : essayer de se comprendre soi-même pour avoir une meilleure écoute de l’autre et de son propre corps. Percevoir ses émotions, savoir les accueillir et en faire quelque chose plutôt que de les réprimer. Au Danemark : cours d’empathie dans le système pédagogique, associer les enfants et adultes, utiliser les histoires pour échanger sur les cultures.
  • Problème de l’argent qui créé des individualités et de la concurrence. Penser la création de « pots communs » au lieu/en parallèle des aides sociales : de façon locale, on investit dans un projet de solidarité de façon démocratique, chacun.e participe à l’élaboration du projet autant financièrement que dans la prise de décision, c’est de l’argent géré en commun, pour faire ensemble et faire mieux.
  • Nous appartenons à l’espèce humaine « ne te comporte pas avec les autres comme tu n’aimerais pas que les autres se comportent avec toi », en même temps demander à l’autre d’agir comme soi c’est refuser les différences. Quand on est en relation avec quelqu’un, qu’est ce qu’on est prêt à accepter de cette personne ? Jusqu’où est-on prêt à entendre l’autre. Peur de se révéler, d’exprimer ses sentiments et de les savoir non partagés, honte.
  • Etre plus souvent dans la rue que chez soi, ouvrir ses portes, transformer les espaces publiques en espaces communs de rencontres, de partage et d’échanges. Changer notre rapport à l’étranger, notion d’hospitalité chez les Grecs : celui qui vient est potentiellement un Dieu, il doit être accueilli et honoré plus que sa propre famille. A-t-on besoin d’avoir peur d’une instance supérieure (comme le divin) pour être accueillant envers l’étranger ? Le lien social est perdu dans les grandes villes, mais pas dans les lieux à identité locale forte (ex : Corse,…). Prendre en compte l’autre comme présence et non pas comme utilité potentielle. Laisser une plus grande place à l’intérêt de l’autre, en dehors du profit. Ne pas mettre les étrangers entre eux, trouver un moyen de gérer les communs et les différences dans un espace partagé.
  • Pour travailler sur soi, admettre déjà que l’on est imparfait, ne pas rechercher un idéal car celui-ci est d’abord imposé de l’extérieur. Le travail sur soi ce n’est pas de la randonnée mais de l’escalade : à chaque fois que l’on arrive à un sommet, on a un autre point de vue, et on se pose un moment pour l’apprécier avant de repartir. Il suffit que l’être humain se remplisse d’amour pour être heureux : apprécier la valeur des choses en changeant sa perception, se décaler. La religion est un niveau inférieur du spirituel.
  • Sentiment de solitude : le bonheur s’épand une fois qu’on l’a en soi, ne pas avoir peur de le partager. L’amour c’est le respect, la liberté et l’honnêteté « c’est ce que tu donnes qui t’enrichit ». dans le métro, dans la rue, le RER, regarder les gens dans les yeux, se sourire, se rencontrer, se parler.
  • Tous les matins : qu’est ce que je vais faire pour améliorer le quotidien de ceux/celles qui m’entourent, que je croise. Par rapport à ce que l’on me demande de faire : se poser la question de si j’accepterai de le faire à celui/celle que j’aime, à moi-même. Refuser le « c’est comme ça, on n’y peut rien changer » est déjà un acte de résistance en soi : « soit le changement que tu veux voir dans le monde », « le bonheur, c’est quand vos actes sont en accord avec votre parole », « tu ne connaitras pas forcément le résultat d’une bonne action, mais si tu ne fais rien il n’y aura pas de résultat »

Créer sa propre voix plutôt que de rentrer dans des cases établies :

  • Besoin de sages plus que de guides : respect du savoir pratique, comme complémentaire et équivalent au savoir intellectuel. Impact du virtuel sur l’apprentissage et le métissage culturel. Connaitre la richesse qu’il y a dans toutes les autres cultures pour avancer soi-même, développer son éthique plutôt que d’adhérer à un morale imposée.
  • Il faut savoir où on veut aller pour pouvoir créer son chemin
  • Il y a des cases préétablies dans lesquelles on essaie de mettre les gens en fonction de leur compétences/ difficultés dans l’éducation, le travail, la psychologie… Déjà connaitre tous les choix existants et avoir la capacité de choisir (avant ça se répétait de génération en génération, aujourd’hui c’est orienté vers le profit et l’argent) en sortant de son environnement familial/culturel. Plutôt que d’orienter dans des choses qui existent déjà : développer d’autres compétences, surtout les domaines que l’on ne connait pas et savoir inventer à partir de ses propres désirs/imaginations/savoir-faire. Dans l’éducation, le travail, prévoir une troisième voix : aucun de ces choix ne me correspond, je veux en inventer un. A partir de là, rendre possible des espaces de travail et d’échange en groupe pour construire de nouveaux choix. Pratiquer plus que connaitre réellement ce qu’il est possible de faire. Se tromper, échouer n’existe pas : chaque expérience est un enrichissement, un tremplin, une nouvelle perspective qui permettent de mieux savoir vers où s’oriente notre désir.
  • Faire des portes ouvertes sur des places où chacun vient présenter son métier, ce qu’il aime là dedans et ce qu’il veut transformer.
  • Qu’on ait quelque chose à faire ensemble, créer une communauté humaine avec des buts à débattre et à poursuivre. Mise en perspective permanente : se retrouver avec des luttes pour plutôt que des luttes contre, pour avoir une prise sur la vie sociale. Ce que l’on dit a une conséquence sur ce que l’on fait. Etre maitre de son destin : il faut le vouloir et savoir que c’est possible. Faire sa révolution intérieure et teinter le monde et les autres de cette révolution. Le « je » est pluriel, le « nous » est singulier.

Circuits courts :

  • Le fait d’acheter directement avec le producteur permet de pouvoir échanger avec lui et de mieux comprendre la culture agroalimentaire. Augmenter le nombre d’AMAP en Ile de France. Voler chez Monoprix et Auchan c’est un acte de résistance.
  • Généraliser le troc de biens ou de services. Créer des lieux autogérés et inviter les gens à comprendre le plaisir que ça fait de manger des œufs de poule frais du matin. SEL : lieux d’échange d’objets, librement (équivalent d’un dépôt-vente en gratuit).

Education citoyenne

  • Mettre en avant les vérités cachées de l’histoire et développer l’esprit critique plutôt que la soumission à l’autorité (de l’enseignant) : déconstruire nos représentations
  • Faire un enseignement du rôle et devoir du citoyen avec histoire
  • Faire tourner la parole avec un enseignant qui aura seulement le rôle de modérateur (pour certaines heures : les enfants posent des questions et y répondent ensemble) : former les enseignants à une autre relation à l’autorité
  • Supprimer les notes et la concurrence, favoriser l’entraide, apprendre à partager
  • Apprendre les histoires des religions et les enjeux de pouvoir qui leur sont associées
  • Le peuple doit décider des orientations scientifiques et demeurer le garant de l’éthique

Gestion des richesses et des biens communs

  • Partage des richesses au service du peuple : argent, énergie, nourriture, eau
  • Salaire maximum
  • Socialiser le monde bancaire
  • Etatiser le monde bancaire, supprimer les taxes commerciales et les impôts grâce à la banque nationale
  • Interdire les paradis fiscaux
  • Remise en question des mythes de l’économie néoclassique : vers une économie post-capitaliste à inventer
  • Rejet du principe de croissance vers un principe de mieux vivre ensemble
  • Empêcher la « financiarisation » des biens communs
  • Fiscalité écologique
  • Rendre aux citoyens le pouvoir de création monétaire
  • Rendre les services publics non privatisables par nature (à inscrire dans la constitution)

Travail

  • Au niveau des entreprises : salariés actionnaires, pouvoir de décision rotatif
  • Se libérer du travail forcé pour aller vers du travail libre : salaire universel ?
  • La suppression du MEDEF
  • Copropriété d’usage et des moyens de production : reprise de contrôle sur nos modes de vie et le monde économique
  • Créer du travail en fonction de la demande citoyenne et des choix de chacun.e
  • Salaire minimum : c’est quoi le minimum ?
  • Partage et aménagement du temps de travail
  • Production faite en fonction des besoins humains (valeur d’usage) et non du profit (valeur d’échange)
  • Participation démocratique des fonctionnaires aux politiques publiques (hôpitaux, école…)

Paix et solidarité internationale

  • Concordat universel
  • Interdire la marchandisation de l’armement
  • interdire les OQT, mettre aux frontières un contrôle pacifique garantissant une libre circulation et une justice internationale
  • Eradiquer la misère du monde et respecter la culture de chacun en n’intervenant pas dans les conflits : non à l’exploitation des autres pays
  • Améliorer l’accueil des réfugiés
  • Sortir de l’OTAN
  • Connaitre les chaînes de production à l’international (travail des enfants, surexploitation, salaires de misère, condition de transport…)

Commerce international

  • Sortir de l’Union Européenne et de l’euro
  • Stop au TAFTA, CETA et APE
  • Retirer à la France le contrôle et la régulation des francs CFA

À vous !

Pour nous faire part de vos remarques, de vos idées de vos envies pour le monde de demain, ça se passe ici. 

Antoine, pour Debout Education Populaire


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