Désélection, destitution et après ?

Comment agir directement sur les élections, sur ce vote qui n’est qu’une mascarade de démocratie, qui n’en a que le nom. Sur ce vol de notre liberté par l’oligarchie ? Pour qui allez-vous voter ? Quel choix entre Sarko, Juppé, Hollande, Le Pen ? Et la prochaine, dans 5 ans ? Allez-vous voter ? Ce n’est plus possible, les élections ne peuvent avoir lieu : il faut les annuler.

Pour arrêter ce cirque, il suffit de se préparer. L’agenda est là, rapide et réalisable. Dès la rentrée, les mobilisations, blocages et grèves reprendront de plus belle. Début 2017, les partis et autres voleurs d’opinion vont se mettre en ordre de marche, puis, quelques mois après, la campagne sera lancée, pour que les « votards » leur donnent à nouveau un permis d’autorité, de nous contrôler, de se gaver, d’être corrompus. Un permis d’état d’urgence, un permis de réélection des mêmes pourris.

Chacune de ces étapes nécessitent des actions tous azimuts : empêcher les primaires, bloquer les meetings, détruire les affiches et tracts de campagne…

On a appris l’annulation ou le déplacement de l’université d’été du parti socialiste, pris de peur face à la mobilisation des Nantais, Rennais et autres opposants : la peur va changer de camp. Il nous faut maintenir la pression pour qu’elles n’aient pas lieu.

Annuler les élections

Une brèche s’ouvre, la rumeur monte. Ça sent le roussi, on pense à les fracasser et le résultat ne serait pas déplaisant ; mettre la pagaille au point d’annuler les élections, faire tomber le masque hypocrite de la démocratie par le vote. Montrer que ce système de vote est dépassé, suranné, que le temps de nous organiser est arrivé. On est déjà plein à renier le vote, plein qui n’y croient plus, plein qui ne sont pas inscrits, plein qui ne se déplacent plus, et maintenant, plein qui ne savent plus pour qui voter.

Qu’en est-il des grévistes, des militants ou des Nuitdeboutistes qui ont voté la dernière fois ?  Allez-vous y retourner ? Faire à nouveau allégeance à ce système électoral d’esclavage consenti ? Finalement, ils vont pas être beaucoup à voter. Nous sommes bien plus que la majorité à ne plus y aller. Ainsi, empêchons les élections concrètement, sur les bureaux de vote, les primaires, les urnes, les listes d’électeurs. Bref, balançons des brouettes de sable, de boue et de cailloux dans cet engrenage électoral.

Destitution et chute du gouvernement

Cette annulation des élections va de pair avec la destitution du gouvernement : c’est son corollaire, une absolue nécessité. Sans élection, pas de gouvernement, sans gouvernement pas d’élection. A-t-on vraiment besoin d’un gouvernement ? L’autogestion est la solution, et nous montre que le pouvoir, c’est nous-mêmes – pas besoin d’être ni représentés, ni dirigés, ni gouvernés.

Même si la Constitution actuelle est une parodie de règle, il y est écrit que le peuple a le droit à l’insurrection quand un gouvernement devient illégitime : or, celui-là l’est, autant que les précédents,  et sa destitution est légitime. On le sent bien en ce moment, ce droit ! Blocage partout.

Et même sans Constitution, même en état d’urgence, même avec la répression, même si nous sommes peu, même si…

Sans oublier que les forces conservatrices et fascistes vont mener une forte réaction : les flics et l’armée sont nombreux, en sureffectifs, armés pour la guerre. Le pire, dans une révolution, c’est l’avant et l’après : la contre-révolution.

Fini les élections et après ? 

Après avoir forcé les urnes, après avoir réussi à déclencher une crise politique grave au point que les élections ne puissent se tenir ou soit reportées, il nous faut penser à l’après. Que créer ? Par quoi commencer ? Comment mettre en place l’après ? Un nouveau gouvernement est inenvisageable. Ni même un gouvernement provisoire de transition, d’union nationale (qu’ils disent). Tout ça en attendant les prochaines élections ? Oui mais les élections, c’est fini, il n’y en a plus !

Il nous faut partir de plus petit, reprendre à la base, à l’échelle du groupe de quelques individus, des groupes affinitaires, des gens qui s’entendent et proposent des types d’organisation, des solutions locales ou nationales. Commençons à envisager dès maintenant l’après-élection pour inventer un nouveau paradigme de la relation à la société et de son organisation.

Reprenons le pouvoir sur nos vies. Annulons les élections. Destituons le gouvernement. C’est à ce moment là que nous pourrons enfin décider pour nous-mêmes la vie que nous voulons.

No biribi

Crédits photos:

  • Démocratie place de la République: Alan Tréard

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