Chroniques de Stalingrad : la vie auprès des réfugiés.

Depuis trois semaines, Mickaël, Nuitdeboutiste engagé auprès des réfugiés, campe avec eux à Stalingrad, à la frontière entre le Xe et le XIXe arrondissements parisiens. Il est au premier plan pour rendre compte des arrestations arbitraires, des violences et des humiliations quotidiennes subies par ces hommes et ces femmes qui fuient la guerre. Il nous livre ici ses chroniques quotidiennes.

Lundi 5 septembre, aux alentours de 7h du matin, les policiers ont débarqué et commencé à compter tous les réfugiés qui se trouvaient autour de Stalingrad et le long de l’avenue de Flandre. Environ 700 personnes seraient installées le long du boulevard. Une soixantaine se trouveraient sous le pont du métro.

« Je suis assez inquiet. Car lorsque les flics viennent faire leur décompte, cela veut dire qu’ils ne vont pas tarder à revenir pour les embarquer », explique Mickaël.

Depuis le 6 août, les réfugiés ont été chassés une dizaine de fois de leurs campements de fortune. Chaque fois, ils perdent le peu d’affaires qu’ils ont réussi à rassembler, grâce notamment aux dons des habitants. Mickaël attend ainsi avec angoisse la prochaine « rafle », qu’il filmera si les autorités ne l’en empêchent pas.  Les flics m’interdisent tout le temps de prendre des images et me confisquent parfois mon téléphone pour effacer son contenu. Ils voudraient bien que personne ne sache ce qui se passe ici ».

À suivre…

Crédits photos:

  • Camp Stalingrad: Mickaël - Nuit Debout - DR

Une réaction sur cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *