Manifestation du 14 juin : Un défilé vu de l’intérieur

TEMOIGNAGE MANIF 14 JUIN – Je savais par avance que la manifestation de ce mardi 14 juin 2016 serait intense en émotions.

Entre l’appel des syndicats, celui des black-blocs et la montée en puissance de la répression policière depuis le début du mouvement contre la loi travail, nous pouvions nous attendre au pire.

Pour ma part je suis venue sans aucune intention belliqueuse, juste la volonté de manifester mon opposition à cette loi, et mon soutien aux dizaines de milliers de personnes qui luttent depuis des mois contre son adoption. Mais je suis venue équipée comme il se doit : un foulard épais type keffieh, replié en plusieurs épaisseurs pour me protéger des gaz, un second plus petit imprégné de jus de citron et noué autour de mon visage, des lunettes de plongée étanches, une trousse de premier secours que j’emporte chaque fois, une gourde, de quoi manger, et bien assez de sérum physiologique pour en donner à tous ceux qui en auraient besoin.

Pour cette raison je n’ai aucune envie de me faire fouiller par les forces de l’ordre avant les manifestations. Suivant les conseils de camarades nuitdeboutistes je pars donc de chez moi en avance, vers midi, et gagne la place en évitant les contrôles. Là, je rejoins Raphaël, un ami photographe avec lequel je ferai toute la manifestation. Règle numéro un : quand une situation risque d’être tendue, ne jamais partir seul-e. Nous avançons pour rejoindre la tête de cortège, qui se trouve déjà sur le boulevard de Port Royal.

Il est à peine 13h, la manifestation n’est pas encore partie et pourtant, nous apprenons qu’il y a du grabuge à place d’Italie. Nous avançons. Derrière nous, le cortège se couvre déjà d’un nuage de gaz. Les affrontements ont encore lieu loin de nous, mais, à mesure de notre progression, les détonations se font plus proches et répétitives. Impossible pourtant, de là où nous sommes, de différencier les grenades des CRS des pétards qu’on leur jette.

Règle numéro deux : éviter à tout prix d’être coincé-e entre les black-blocks et les policiers.

La vaste esplanade devant la tour Montparnasse permet au cortège de se disperser. Je baisse mon foulard et en profite pour respirer de l’air sans gaz, en nettoyant mes lunettes. Nous avons à présent rejoint la tête du cortège et nous côtoyons la colonne de CRS qui la marque. Cela ne me rassure pas particulièrement. Nous marchons tantôt sur le côté du cortège tantôt au milieu, mais bien plus fréquemment sur les côtés, où nous nous faisons régulièrement doubler par des colonnes de CRS en marche, qui nous ignorent, fort heureusement pour nous. Arrivés à hauteur de l’hôpital Necker, les choses se corsent. Les grenades pleuvent autour de nous et derrière nous, et nous sommes contraints d’avancer.

Bientôt, nous nous trouvons bloqués par les CRS en tête de cortège. Nous sommes alors coincés entre eux et les black-blocks – à hauteur des toilettes publiques placées juste avant le carrefour de la rue de Sèvres; le nuage de gaz s’épaissit brutalement, et nous sommes dans la trajectoire des projectiles jetés à la fois par les policiers et les black-blocks. Raphaël commence à tousser, malgré son masque à gaz. Nous devons nous écarter de ce guêpier, mais il n’y a autour de nous aucun endroit sûr, pas le moindre souffle d’air sans gaz.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Nous nous éloignons prestement pour rejoindre le milieu du boulevard. La situation n’est pas plus calme, mais il y a plus de monde. L’air à ce moment-là est complètement irrespirable, nous nous massons et nous poussons pour essayer de passer, mais les policiers nous barrent la route. Derrière nous les affrontements font rage. Autour de moi, je vois beaucoup de personnes sans équipement, qui n’ont pas même une écharpe pour se protéger. Les gens pleurent et crient à cause des brûlures, puis le silence se fait. Nous économisons notre respiration tandis que le nuage de gaz s’épaissit encore. Nous nous rassemblons, espérant ainsi échapper aux projectiles qui ne sous sont pas destinés mais pourraient nous atteindre par accident. Mon foulard ne suffit plus, mes lunettes à peine. J’essaie de respirer le plus lentement possible par la bouche, osant à peine imaginer la souffrance qu’endurent au même moment ceux qui sont sans protections. Puis le vent commence à souffler, l’air reste irrespirable pour beaucoup, mais grâce à mon foulard, je m’en tire bien. Nous commençons à crier : « Laissez-nous passer ! », mais les policiers ne réagissent pas.

Je m’agenouille alors pour mélanger du Maalox dans ma gourde et en donner à Raphaël, consciente des risques que je prends à m’assoir par terre au milieu d’une foule pouvant être saisie de panique à tout moment. J’ai à peine fini qu’un feu d’artifice nous explose dans les pieds. Une femme s’élance en courant, renverse Raphaël, crie et tombe à son tour. Un mouvement de foule, tout le monde s’élance contre les forces de l’ordre. Je me relève prestement, des manifestants relèvent Raphaël et la jeune femme avant qu’ils ne se fassent piétiner. Sous la pression de la foule, les CRS nous laissent enfin passer, sortir du nuage de gaz, et nous courons vers un air plus respirable. Il me semble alors que le pire est passé, mais nous ne sommes hélas pas au bout de nos peines.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Je baisse à nouveau mon foulard, l’air saturé de gaz me pique encore la gorge; nous nous asseyons sur un trottoir de l’avenue Constant Coquelin, la deuxième impasse sur le boulevard des Invalides. Raphaël allume une cigarette, moi je reprends mon souffle. La tête de cortège est à quelques mètres de nous, plus haut sur le boulevard. Une autre colonne de CRS arrive alors par le boulevard Montparnasse. Derrière eux, l’affrontement continue; devant des projectiles commencent à voler. Nous n’avons guère le  choix : quitter l’impasse Coquelin et nous retrouver au milieu de la nasse, ou être pris au piège. Si les CRS se trouvaient obligés de reculer, ils reculeraient dans l’impasse, et il ne me semble pas souhaitable d’être bloquée derrière eux. J’en fais part à Raphaël. Nous reculons, avançons… Tandis que la situation dans la nasse s’envenime, l’impasse nous semble plus sûre. Les gaz y pleuvent à nouveau, et les CRS sont bientôt contraints de reculer. Nous sommes coincés, avec une petite quinzaine de personnes.

Bientôt nous voyons deux CRS blessés se faire porter dans le hall des immeubles voisins. Je décide de proposer ma trousse de secours : coincés comme nous sommes, aucun pompier ne pourra nous rejoindre durant les prochaines minutes, voire les prochaines heures et, bien que j’ignore la gravité de l’état de ces deux hommes, j’ai de quoi aider à soigner un certain nombre de blessures. Je m’avance vers le hall – la porte est fermée –, je sors ma trousse de secours et la plaque contre la vitre. Derrière un policier me fait signe qu’il a compris, mais n’ouvre pas. J’attends quelques instants, mais les gaz s’épaississent et les projectiles pleuvent. De l’autre côté, les manifestants rejettent les palets de lacrymos dans notre ruelle et le vent pousse les gaz dans notre direction. Je suis obligée de m’éloigner de la vitre. J’estime que je suis assez reconnaissable, avec mon vieux chapeau – que je devrais remplacer par un casque si j’avais un peu de jugeote – et mon cuir usé, et que s’ils changeaient d’avis ils n’auraient pas de mal à me trouver. Le gazage s’intensifie; avec deux autres personnes, nous trouvons refuge dans un hall d’entrée proche. J’abaisse mon foulard et respire un peu.

Bientôt, nous sommes virés de force par un riverain. Il hurle : « Sortez de là ! Dégagez ! » Avant même que nous ayons pu obéir, il m’attrape par le bras et me jette dehors. Dans la mêlée je n’ai pas eu le temps de remettre mes lunettes ni mon foulard et je prends les gaz copieusement. L’impasse est à présent complètement blanche, le vent pousse tout dans notre direction et le gaz se tasse bien dans la ruelle. Notre groupe d’une quinzaine de personnes recule jusqu’au fond en quête d’air respirable, mais il n’y en a pas. Beaucoup ne sont pas équipés.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Alors, une porte s’ouvre à notre droite, au numéro 11 je crois, et un autre riverain nous invite à entrer. Nous nous élançons, entrons rapidement et refermons la porte avant que le gaz n’entre avec nous. Un soupir de soulagement nous échappe et nous remercions chaleureusement cet homme de son hospitalité. Il nous regarde avec un sourire, nous dit qu’il n’y a pas de quoi. Passer si vite du manque de compassion le plus total à la solidarité d’un inconnu, je crois que j’aurais pu en pleurer, mais en vérité je pleurais déjà, à chaudes larmes même, à cause des gaz.

Je tourne alors la tête pour voir combien nous sommes – entre dix et quinze personnes. Nous échangeons du sérum phy, du Maalox, des paroles de réconfort. Dehors, la rue est blanche. Nous attendons quelques minutes, peu désireux de ressortir, mais soucieux de ne pas abuser d’une hospitalité pourtant si salutaire. Finalement le vent se lève et la rue s’éclaircit. Nous remercions à nouveau cet homme. Il nous répond : « Vous êtes les bienvenus. » Nous repartons. A l’extérieur les affrontements continuent, les riverains qui nous ont expulsés distribuent de l’eau aux policiers tandis qu’ils nous regardent avec mépris. Nous demandons à quitter l’impasse, mais cela nous est refusé. Quelqu’un parmi nous s’exclame alors : « On est en sécurité, mais on peut rien faire. En fait on est la Suisse ! Ça craint. » Nous sommes plusieurs à rire de bon cœur à cette blague.

Finalement après environ une heure, on nous laisse enfin sortir. Raphaël et moi rejoignons le cortège. Devant nous se trouvent une rangée de CRS et un canon à eau. Je comprends que la manifestation a été scindée en plusieurs tronçons. Nous reprenons la marche plus tranquillement, les explosions continuent de retentit partout autour de nous, et l’avant est baigné par les gaz; mais je peux abaisser mon foulard et nettoyer mes lunettes. Sur le chemin, nous croisons plusieurs blessés parmi les manifestants. Un homme semble avoir une blessure à la tête et son sang macule le pavé. Des street medics le prennent en charge et l’entourent. Je ne cherche pas davantage à voir ses blessures et les laisse faire leur travail. Plus loin, un homme a une entaille sur l’arcade sourcilière à cause d’un coup de matraque reçu au visage.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Nous parvenons aux Invalides un peu plus tard et découvrons une place littéralement noire de monde. Nous montons sur le muret des douves – en faisant attention de ne pas tomber dans un gouffre de deux mètres de profondeur – pour avoir une vue plus large du cortège. La foule est immense. Au milieu de la place se trouve un canon à eau, et le gazage est permanent durant près d’une heure.

Je ne suis pas une spécialiste des stratégies policières, ni vraiment des manifestations, en fin de compte. Mais le dispositif policier me semble clairement inadapté, voire dangereux. Les policiers se trouvent au centre de la place, cernés par la foule et dispersés en petits groupes. Après pas loin de quatre heures d’affrontement quasi constant entre forces de l’ordre et manifestants, mêler d’aussi près policiers et civils me semble tenir de l’inconscience la plus irresponsable. Non seulement les policiers se trouvent dans l’incapacité de jouer aucun rôle, mais en plus, leur seule présence suffit à attiser des tensions qui, la fatigue aidant, ne demanderaient probablement qu’à retomber, au contraire.

Or, après autant d’heures de confrontation, on ne pouvait clairement pas attendre des manifestants une attitude conciliante – même si beaucoup d’entre nous restaient complètement pacifiques – et ce pour la bonne raison que nous avions enduré charges, gazages, matraquages et violences diverses, tout au long du trajet. De même, il n’était pas possible d’espérer le calme des forces de l’ordre, leur seule posture et leur sous-effectif les plaçant d’emblée dans une situation de défense face à un danger. J’ignore qui a décidé de ce dispositif, mais il a mis gravement en danger à la fois la foule des manifestants et ces hommes. Ce choix tactique ne pouvait à mon sens n’avoir qu’une issue : faire culminer les violences.

Je crois qu’une grande part des violences auxquelles j’ai pu assister auraient pu être évitées, ou pour le moins grandement diminuées, si le dispositif policier s’était fait plus discret. Mais il semblerait que les donneurs d’ordre aient eu très à cœur de mettre les policiers en contact direct avec la foule.

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Manifestation du 14 juin - Raphaël Depret - DR Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR
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Vers 18h la situation commence à s’apaiser quelque peu; une bonne partie de la foule a quitté la place, repoussée par les forces de l’ordre. Les détonations et le gazage se font plus espacés. Raphaël et moi nous déplaçons vers les douves et prenons un peu de repos. Puis nous nous rapprochons de la sortie, à gauche des Invalides, près des cars des syndicats, pour partir. Il est alors entre 18h30 et 19h. Il y a là une vingtaine de personnes qui attendent pour sortir, mais la police bloque le passage. De l’autre côté de la place, la foule continue d’affluer.

Soudain, alors que la situation était calme depuis une vingtaine de minutes, nous voyons les CRS charger de l’autre côté de la place. Ils se déplacent progressivement vers nous, mais je ne suis pas inquiète : depuis le début de la manifestation, nous avons été fréquemment doublés par des CRS qui, en l’absence d’agressivité de notre part, nous ont complètement ignorés. Notre groupe est calme, adossé au muret des douves, attendant pour quitter la manifestation. Mais tout à coup, les CRS foncent vers nous et nous chargent. En un clin d’œil je me retrouve comprimée contre le muret, le dos plié en arrière à cause de la foule de gens qui reculant pour échapper aux coups. Je n’ai entendu aucun ordre de la part des policiers, aucune sommation à laquelle j’aurais pu obtempérere. Nous étions juste une vingtaine de personnes, encerclées et matraquées. Plusieurs manifestants ont sauté dans les douves pour échapper aux coups, moi je ne pouvais pas, mes jambes étant retenues par la masse de gens.

Après un calcule rapide des possibilités qui s’offraient à moi, je me suis agenouillée dos au muret, les genoux remontés pour me protéger le ventre. Ma main droite s’est retrouvée coincée contre la pierre et je suis parvenue à la dégager au prix de contusions légères. J’ai alors mis les bras devant mon visage en me disant : « Soit je me fais piétiner, soit ça passe. »

Les jambes caparaçonnées des CRS étaient à quelques centimètres de mon visage.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Lorsque la charge s’écarte, je me relève, les mains en l’air pour montrer mon absence d’agressivité; autour de moi, il n’y a plus que des policiers. Je comprends qu’à rester là je risque de me faire violenter, pacifique ou pas. Donc, je décide comme les autres de sauter dans les douves. Je ressens nettemement le choc dans les muscles de mes cuisses : il y a deux mètres de hauteur. Raphaël est adossé au mur des douves, plus loin – il a sauté lui aussi. Il a l’air hébété. Il a pris un coup de matraque dans le dos et un jet de lacrymogène à bout portant dans les yeux.

Au-dessus de moi, des manifestants me tendent les mains pour me remonter. Je les agrippe, mais ma main droite est en sang – une contusion légère, mais qui saigne pas mal – et glisse. Après quelques essais infructueux ils me font enfin remonter, et Raphaël me suit de peu. Des street medics lui viennent presque aussitôt en aide, aspergent ses yeux d’un spray, lui donnent du sérum phy. Je sors également mon Maalox et des mouchoirs. On me demande comment je vais, mais je n’ai rien.

Durant plusieurs minutes nous restons là, au milieu de la foule, à reprendre notre souffle.

Puis je me rends soudain compte que dans la cohue, j’ai perdu mon chapeau. Je me rapproche des douves et l’aperçois à quelques mètres en contrebas. Je saute donc à nouveau pour aller le chercher, sans me rendre compte qu’à cet endroit, le muret est plus haut -, entre 2m50 et 3m; la faute à l’adrénaline, sans doute. Sans prêter attention à la douleur dans mes muscles et mes articulations, je récupère mon chapeau. En haut, un policier me remarque, je le salue pour lui signifier de ne pas m’attaquer, puis retourne du côté du muret où, une fois de plus, les manifestants me remontent.

Manif 14 juin
Manifestation du 14 juin – Raphaël Depret – DR

Je prends la douleur dans mes muscles pour des courbatures et retourne voir Raphaël. Toujours assis, il commence juste à se remettre. Plus loin, des policiers quittent la place en rangs serrés sous les huées et les applaudissements sarcastiques de la foule. Je prends alors conscience du nombre de gens présents autour de nous, qui ont très certainement assisté à cette charge gratuite et violente contre nous. Les policiers baissent la tête et j’ai le sentiment de distinguer un peu de honte dans leur démarche; ou alors je prends mes désirs pour des réalités…

Nous sommes finalement restés à près d’une heure, le temps que Raphaël se remette. Outre la douleur aux yeux, il souffre de vertiges et de maux de tête. Quant à moi, je tiens à peine sur mes jambes. Puis nous prenons le métro à École Militaire et rentrons chacun chez nous.

Pour faire le bilan, il s’agissait de ma première grosse manifestation en tête de cortège, et ce fut un baptême du feu plutôt stressant. Je m’en sors avec des contusions légères à la main droite, deux claquages aux muscles des cuisses – qui ont commencé a bleuire dès le lendemain – mais je soupçonne que mon deuxième saut dans les douves y est pour beaucoup —, et une nuit d’insomnie plutôt houleuse. Je pense qu’il me faudra un certain temps avant de pouvoir côtoyer des CRS sans me sentir menacée. Quand à Raphaël, après visite chez un médecin il se trouve qu’il a des lésions à la cornée suite aux lacrymogènes.

Je ne peux m’empêcher de penser que les policiers, détestés par la foule, envoyés au casse-pipe par des donneurs d’ordre qu’on ne verra jamais dans la bataille, ont vraiment un boulot peu gratifiant; je leur garde un peu de compassion, et je continuerais à proposer ma trousse de secours à un homme blessé. Qui a donné l’ordre de charger sans raison vingt personnes pacifiques ? À ceux-là je lancerais bien quelques œufs de peinture, à l’occasion; et j’irai déposer une fleur devant l’immeuble de l’avenue Constant Coquelin pour remercier cet homme de nous avoir abrités quelques minutes.

C’était une des plus grosses manifestations depuis le début du mouvement.

J’ai récupéré une goupille de grenade aux Invalides, elle me sert à présent de porte-clé, comme un trophée pour me rappeler que j’y étais.

On lâche rien !

MILENA

Crédits photos:

  • Manif 14 juin: Raphaël Depret – DR
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Une réaction sur cet article

  • 25 juin 2016 at 7 h 19 min
    Permalink

    Un autre témoignage sur cette manifestation :
    Tenu au courant via les réseaux sociaux que ça risquait de chauffer en tête de cortège, j’ai attendu des copains à Place d’Italie. Nous avons profité du concert d’HK et les Saltimbanks.
    A 15h00, alors que la manifestation avait commencé depuis 2h, la place ne désemplissait pas.
    Nous avons avancé assez rapidement car vers 16h, nous avions rendez-vous avec des copains de la Chorale Debout pour chanter en statique du côté de Vavin.
    La quantité (et l’humour : « 50 nuances de bris ») des tags et les panneaux JC Decaux en miette étaient clairement une nouveauté par rapport aux manifestations précédentes, mais à aucun moment senti menacé.
    On est resté en statique avec la Chorale et avons donc pu voir passer une partie du défilé. Là encore, le monde était impressionnant.
    La fin de la manifestation s’est passée sans accroc. A peine une bouffée de gaz qui est passée sur nous quelques minutes, provenant de l’amont.
    Au final, c’est une des manifestations pendant laquelle j’ai été le moins témoin direct de violences.

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