Avocats Debout lutte contre le harcèlement moral au travail

AVOCATS DEBOUT – Samedi 18 juin, l’atelier hebdomadaire d’Avocats Debout était consacré au harcèlement moral au travail. Après les ateliers « interpellation et garde à vue », ainsi que « responsabilité civile et pénale des organisateurs de manifestations », le collectif poursuit son travail d’information et de sensibilisation au droit. Il a été animé par Nina, juriste spécialiste en santé et sécurité au travail, Karim, avocat spécialiste en droit pénal, et Joris, juriste spécialiste en droit du travail.

Déroulé sous une forme interactive, l’atelier a répondu aux questions posées par la vingtaine de participants, telles que :

— Juridiquement, qu’est-ce que le harcèlement moral ?

— cela s’applique-t-il aux agents des fonctions publiques ?

— Le harcèlement peut-il être involontaire et tout de même reconnu ?

— Le médecin du travail peut-il intervenir ? et l’inspection du travail ?

— La reconnaissance du harcèlement dépend-elle des pratiques en cours dans certains milieux professionnels ?

— Quelle est la responsabilité de l’employeur lorsque je suis harcelé par un autre salarié ?

— Que faire lorsque je me sens harcelé ?

— Quels sont les éléments à réunir pour porter plainte ? Où porter plainte ?

— Quelles sont les différences entre une procédure pénale et une procédure civile lorsqu’on se défend contre le harcèlement ?

Chaque participant a ensuite pu s’entretenir individuellement pendant 45 mn avec chacun des trois intervenants, soit pour préciser les notions abordées, soit pour traiter une question personnelle. L’atelier s’est achevé dans une franche cordialité et il semble que chacun, auditeur ou animateur, ait trouvé du grain à moudre… Un prochain rendez-vous est à prévoir, surveillez l’agenda de nuit debout !

Joris G.

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3 réactions sur cet article

  • 21 juin 2016 at 19 h 56 min
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    Bonsoir les gazettes debout.. Les Avocats Debout vont avoir du pain sur la planche avec la loi travail.. Si elle est votée, la saloperie de loi.. Bientôt, ce sera le harcèlement institutionnalisé, inscrit dans le droit.. Ça va être chouette de bosser.. Je grince.. Mais, si la multitude qui se tait lâchement, se terre en serrant les fesses de trouille, elle va voir ce qui va lui tomber sur la gueule; il ne faudra pas qu’elle vienne gémir.. En attendant, ce sont les courageux qui se défoncent.. J’enrage que si peu de gens aient les yeux ouverts, bien en face des trous, et qui voient ce qui est vérité d’évidence.. Ce n’est pas pour autant que les debout vont lâcher prise; il faut mordre.. On ne lâche rien sur rien.. « Et cependant, Elle tourne.. » Salutations debout..

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    • 26 août 2016 at 9 h 58 min
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      Oui c’est vrai, cette loi va ruiner la sécu et les entreprises en institutionnalisant le harcèlement et en écartant tous les systèmes de protections du salarié (code du travail, conventions collectives et syndicats). Rappelons que la santé économique dépend en premier lieu de la santé morale et physique de ses salariés.
      J’ai cet été traité deux cas de démissions. Jusqu’à présent le préavis à respecter en la matière relève de la convention collective, à défaut de loi. Désormais l’employeur pourra déroger de manière défavorable à l’employé et fixer lui-même les conditions à respecter en la matière. On suppose que la jurisprudence s’articulera autour d’un « délai raisonnable ». Rien n’empêche plus, selon cette loi, l’employeur, par soit-disant accord (c’est à dire chantage à l’emploi), de prévoir à sa convenance des durée de période d’essai ou de préavis. Il faudra monter en cassation, voire à la cours de justice de l’union européenne —CJUE, pour contester ce types d’accords (comme la CJUE avait estimé excessif la durée de deux ans de la période d’essai prévue par le CPE Sarkozy).
      Un exemple parmi tant d’autres….
      Joris.

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    • 26 août 2016 at 10 h 15 min
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      Et oui, on se demande ce qu’en aurait pensé Berthold (pour les non-initiés « et pourtant elle tourne » est la dernière réplique de « la vie de Galilée » de Berthold Brecht, dans la traduction d’Antoine Vitez.)
      Les textes de Brecht tendent à démonter les failles de la démocratie tout en s’opposant à toute forme de dictature. Brecht ne propose pas, il interroge. Ainsi il a créé un mouvement théâtral appelé « distanciation » par opposition à l’identification aristotélicienne : chez brecht la pièce est constamment interrompue par des chansons ou des interventions dans le public, de manière à ce que celui-ci conserve un regard objectif sur le cas qui lui est exposé (ex : le cercle de craie caucasien).
      A noter que la fameuse chanson des doors « show me the way to the next whiskey bar » est extraite d’une pièce de Brecht.
      Et dans le genre on peut citer « le ventre est encore fécond, d’où a surgit la bête immonde » (la résistible ascension d’Arthur ui)
      Joris

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