Casseroles debout : faire du bruit devant les mairies

REPORTAGE – Au coeur de l’événement « Casseroles Debout » devant la mairie du XIe arrondissement parisien. Début juin, Caroline de Haas, militante féministe notamment à l’origine de la fameuse pétition « Loi travail : non merci ! » (1 351 070 soutiens à ce jour) , lance plusieurs opérations, dont  « Casseroles Debout« . Il s’agit d’inciter les citoyens à exprimer leur colère en tapant sur des casseroles.

Un écho inhabituel se répercute alors, vendredi 17 juin 2016, sur les murs des mairies de France. Une poignée de citoyen.es sont réuni.e.s pour faire résonner leur désapprobation envers la politique gouvernementale. Un véritable moment d’union et, pour chacun, l’occasion de montrer, une fois de plus, son engagement dans la vie démocratique du pays.

Sous le regard de Léon Blum, dont la statue trône place Voltaire, en face de la mairie, les manifestants entament leur « concert » dès 20h. Ainsi vont les chants de la résistance !

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Les participants à Casseroles Debout devant la mairie du XIe (Paris). Alan / DR

Alors que certains organisent de puissantes actions de blocages, d’autres relaient l’action à des échelles moindres, mais tout aussi importantes. Ce sont ces démarches d’expression qui montrent que beaucoup vont de l’avant, brandissant la volonté et la force de faire changer les choses. Il semble que les gens soient encore debout, et ce n’est pas une mauvaise nouvelle !

Nous pouvons tous nous emparer d’outils, ici de simples casseroles, pour apporter notre soutien au mouvement de libération de la parole. Nous pouvons tous participer à la vie citoyenne. Le modèle de demain se jouera là : la possibilité de manifester son désaccord, d’agir aussi simplement que possible, de pousser le son de la diversité aussi loin que nos moyens le permettent.

Le bruit des casseroles, assourdissant, fait écho à l’absurde politique gouvernementale. Il y a là quelque chose de déroutant. Un message venu du fond du cœur. « Retrait de la loi travail ! ». Il n’en aurait pas fallu plus pour fendre le mur de Berlin. Et pourtant… il semble que le gouvernement ne l’ait pas entendu.

Alan.

Crédits photos:

  • Casseroles (2): Alan Tréard / DR
  • Casseroles (1): Alan Tréard / DR

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