Utopies concrètes : Outil pour comprendre et articuler les alternatives

UTOPIES CONCRETES. On arrête tout. On réfléchit. Et c’est pas triste — L’an 01
On en a marre Parce que nous allons droit dans le mur,
Et que le désastre n’est pas seulement écologique (rapport au monde), mais surtout social (rapports entre nous),
Parce que nous sommes responsables et soucieux de l’héritage que nous laissons à nos enfants
Qu’il faut tout changer, là, tout de suite.

Parce que nous sommes partout à ne plus vouloir d’un monde gouverné par l’argent et par une poignée d’oligarques obsédés par le pouvoir.
Que nous avons besoin de définir collectivement ce qui en ce monde nous aliène, ce contre quoi nous nous battons et pour quoi nous vivons.

Parce que nous n’en pouvons plus de l’uniformisation des discours médiatiques dominants.

Parce que le vieux monde tarde à mourir et que le nouveau tarde à naître.

Parce que nous croyons que le politique est partout.
Que nous voulons nous gouverner et nous organiser par nous-mêmes.

Parce que nous voulons rétablir les liens avec le monde vivant, avec les autres et avec nous-mêmes.
Que nous voulons nous réapproprier notre santé, notre éducation, notre nourriture, notre énergie, nos échanges et nos lieux de vie.

Parce que l’avenir porte plusieurs noms et revêt plusieurs formes : autonomie, autogestion, décroissance, transition, résilience, auto-construction, DIY, hackers, éco-socialisme, coopératives, activisme, communs, convivialisme, éco-féminisme, anarchisme, tiers-lieux, hétérotopies, sobriété heureuse, désobéissance civile, etc,
Que nous avons besoin de les formuler, de les traduire,
Comprendre leurs différences, ce qui les oppose ou les rapproche,
Produire des objets de médiation et de traversée de ces univers,
Dessiner collectivement les frontières de nos espaces politiques, ce que nous n’acceptons plus et ce que nous expérimentons.

Parce que nous manquons d’outils simples et libres permettant de représenter et de composer ces mondes, c’est-à-dire d’articuler — et non d’opposer — plusieurs formulations possibles des problèmes et des solutions.

Pour un espace de médiation et de dialogue entre les différents mouvements « alternatifs ».

Pour rendre visibles et faciliter l’accès aux initiatives concrètes de cette transition.

Pour sortir de nos zones de confort.

Pour une insurrection à la fois philosophique et pratique.

Parce que nous sommes nombreux à nous poser ces mêmes questions.

Proposition pratique

Le Manifeste des Utopies Concrètes tente d’esquisser :

1. une mosaïque de textes synthétiques :
un manifeste extensible pour formuler ce contre quoi on se bat, ce qui nous tient à cœur, pour formuler nos positions politiques et philosophiques, détailler les points de rupture et de convergence ;

2. un réseau de liens :
pour représenter et articuler nos références, un graphe de liens hypertextes entre plus de 3 000 sites internet, un portail thématique autogéré d’archivage et de mise en commun (hors Google, Facebook, Twitter) des collectifs, médias, revues, festivals, documentaires, bouquins, etc, qui nous tiennent à cœur ;

3. une « méta-carte » géographique :
une agrégation de nombreuses cartes existantes pour localiser près de chez soi les lieux de rencontre et d’échange, faciliter les passages à l’acte.

Qui ?

Nous avons développé cette première version entre ami-e-s.
C’est un carnet de recherche collectif ouvert.
C’est un premier brouillon imparfait et maladroit, mais qui permet d’ores et déjà d’ouvrir la discussion.

À tous ceux qui se reconnaissent dans la galaxie de sens que nous essayons de composer, et qui ont le cœur d’y passer une part de leur temps, rejoignez-nous, copiez, critiquez, modifiez, reformulez !

Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos espoirs les plus fous.

(Seul, nous n’allons nulle part.)

Minut – http://utopies-concretes.org

Crédits photos:

  • ColoRevolution Ministère du Travail: Floryan Reyne / DR

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *