Appel à internationaliser la lutte française

GROUPONS NOUS DÈS DEMAIN. La loi travail fait partie d’un processus de précarisation de l’ensemble des salariés et de leurs droits, dans l’Union européenne et au-delà. L’austérité en Grèce, la loi sur l’emploi en Italie, la loi Peter en Belgique, autant d’exemples qui montrent que l’austérité, la réduction de la protection sociale, la diminution des droits au chômage, sont devenues la norme en Europe, autant d’exemples qui font l’objet d’une résistance massive.

Pour renforcer la mobilisation en France, organisons la convergence transnationale !
Le gouvernement français est un des moteurs de la libéralisation au sein de l’Union européenne, de la Francophonie et de l’Organisation Mondiale du Commerce. La France capte les richesses de nombreux pays, provoque des coups d’État, accroît sa présence militaire et bombarde. À l’image de l’action devant la tour Bolloré le 3 juin à Paris, les intérêts « français » ne sont pas les intérêts de la population française. Ils sont ceux d’une élite néolibérale, défendue par l’État et toutes ses institutions, comme nous le prouve la répression policière et judiciaire. Livrée à elle-même, la population doit donc s’auto-organiser, s’autonomiser et se mobiliser massivement pour reprendre ses droits.

En France, aujourd’hui, les travailleurs sont attaqués et mis en concurrence de plus en plus durement. Comme partout ailleurs. Nous avons besoin d’inverser cette spirale et procéder à des conquêtes sociales.

Nous appelons tous les mouvements européens qui se battent contre les mesures d’austérité des élites néolibérales à opposer un front de résistance uni, nous appelons à nous rejoindre en nombre les militants de toutes nationalités, de toutes origines, de France, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Belgique, Italie, Suède, Pologne…

Nous souhaitons que le combat contre cette loi devienne un symbole, que se développent davantage de collectifs d’auto-organisation, que se multiplient les blocages du système en vue de sa réappropriation.

Nous ciblons « le monde qui produit la loi travail, dominé par le capital, la marchandisation, sa logique de mort, son État, sa police ».

« Comment réunir ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas faire grève ? Comment faire de la grève une arme politique ? Quels combats devons-nous mener pour étendre la grève à toutes les couches de la société ? »

Nous appelons à nous coordonner pour imposer d’autres priorités, nous appelons à nous synchroniser.

Alors que le gouvernement criminalise les manifestants, des syndicats et des assemblées générales interprofessionnelles affrètent des milliers de cars. Des autonomes, des associatifs et des militants de la gauche radicale convergent aussi par milliers de toute l’Europe.

Nous vous invitons tous à faire de cette bataille contre « la loi travail et son monde » un tournant transnational :

– dès le week-end des 11 et 12 juin pour une coordination nationale et internationale à l’Université Paris Ouest Nanterre ;

– le 14 juin à Paris :

• renforçons la mobilisation nationale par un cortège international en tête de manifestation, et par des blocages en commun ;
• partout dans le monde, faisons pression sur le capitalisme français. Les ambassades, les consulats et les multinationales françaises sont les cibles d’une colère légitime.

Construisons ensemble un autre projet de société coordonné à l’échelle internationale.

Multiplions les actions de blocage économique. Construisons une grève transnationale de toute la société. Gagnons une bataille, et préparons une offensive globale.

nb.grevegenerale@riseup.net