Feuilleton Debout #8. Magnum calibre 44.

FEUILLETON DEBOUT – Le Feuilleton donnera la légende de la Nuit.

Son front était devenu moite. Des cheveux lui collaient le derrière des oreilles. Tout ce qu’il distinguait était un bruit de télévision, sans grandes oscillations. Probablement un journal télévisé ou un reportage. Pas de bruit de pas ou de cliquetis d’horloge. Juste un léger chuintement qu’Ange ne parvenait pas à identifier.

Une bouilloire peut-être ? Ou le vent ?

Il tenta de tourner légèrement le bouton de porte, pour voir si la porte s’ouvrirait. Il sentit immédiatement qu’elle était fermée. Rien à faire. Il fallait choisir. Sonner ou partir. Dans le couloir, pas moyen de se cacher pour voir qui sortirait. Ange eût une idée. Il alla chercher le pot qui bloquait la porte de l’ascenseur, le déposa face à la porte du 82 dans la direction opposée à l’ascenseur. Ca retiendrait l’attention, pensait-il.

Haletant, presque étouffant, il frappa fortement à la porte, puis alla se poster dans l’ascenseur, en maintenant la glissière en métal du bout du pied, prêt à la laisser se refermer sur lui.

Rien. Pas un bruit. Il tendit l’oreille. Soudainement, le bruit d’une chaine. La porte s’ouvrit entièrement d’un seul mouvement brusque.

Parut une femme.

En une fraction de temps, elle regarda le pot de fleur, par terre, puis se retourna vers l’ascenseur. La porte se refermait déjà entièrement sur Ange. Dans les mains, le magnum calibre 44 qu’elle tenait avait fait fuir l’homme dont elle n’avait pas eu le temps de voir le visage.

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Crédits photos:

  • Chien de policiers (0281): Nuit Debout / DR

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