Revue de presse politique du 3 juin 2016 #95 mars

Berger cfdt
Le porte parole de la CFDT dit « oui » à la loi travail : « mon syndicat apporte des résultats concrets à nos salariés : c’est l’objet du compromis« 

REVUE DE PRESSE. Chaque jour (ou presque) Emilie nous ouvre les yeux en nous proposant sa relecture de l’actualité médiatique. Voici celle du 3 juin 2016.

A une semaine de l’Euro 2016, la France gronde et ne compte pas se laisser déstabiliser par la pression politique. Les blocages se multiplient, tandis que les militants sont de plus en plus nombreux dans les rues. La Gazette Debout revient sur les faits qui ont marqué l’actualité de ce jeudi #95 mars.

Vers des blocages généralisés

Les Français ont redoublé d’énergie pour envahir les rues de France à l’occasion de la 13è manifestation contre la loi Travail. Depuis plus d’une semaine, tous le pays doit faire face aux nombreux blocages des raffineries, des centrales nucléaires et des transports. Même s’ils sont nombreux à soutenir ces rassemblements, pour certains, il faut que cela cesse. Mais il en faut plus pour arrêter les Nuitdeboutistes et les différents syndicats qui veulent faire réagir le gouvernement.

Le Monde
Cliquez ici pour lire l’article

En ce vendredi 3 juin 2016, l’heure est au bilan. Six des huit raffineries françaises sont toujours à l’arrêt ou au ralenti. Le personnel des terminaux pétroliers du Havre (qui représente 40% du brut importé par la France) a décidé de reconduire la grève jusqu’à lundi. Après l’intervention des CRS dans certaines raffineries, le premier ministre a ordonné un service minimum. Depuis le début du mouvement, dix-sept cadres travaillent et dorment directement sur place. De leurs côtés, ce sont 16 des 19 centrales nucléaires qui décident d’arrêter leur activité. Elles sont ainsi rejointes par la fédération CFE-CGC-Energies et l’Unsa-Energies. Certains grévistes ont décidé d’accentuer le mouvement en coupant l’électricité de milliers de foyers. Ces deux derniers jours, les régions de Loire Atlantique, d’Île-de-France, de Lorient ou encore de Cherbourg ont été privés d’électricité en heures creuses.

France Info
Cliquez ici pour lire l’article

Dans les transports en commun, la grève de la SNCF a été reconduite ce vendredi. Même si le mouvement perd un peu de l’ampleur (17% de mobilisation mercredi dernier contre 15% jeudi), le trafic s’annonce fortement perturbé. Seuls 40% des trains du réseau Transiliens seront en circulation, tandis qu’il faut prévoir la moitié des TER et six TGV sur 10. Alors que le mouvement semblait être suivi par les syndicats des contrôleurs aériens, ces derniers ont décidé de lever leur préavis de grève après la signature d’un accord ce jeudi 2 juin. Sur France info, Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, explique ainsi que le compromis « prévoit qu’il n’y aura pas de baisse d’effectifs chez les contrôleurs aériens ».

France Info
Cliquez ici pour lire l’article

Une contestation qui fait rage

Dans la classe politique, les avis sont bien partagés. Sur le plateau de LCI, Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT, dénonce ainsi une « coalition de ceux qui préfèrent le statu quo ». Pour lui, aucun des contestataires ne cherche à trouver une solution viable. La CGT « n’a fait aucune proposition » sur la loi Travail, tandis que le Medef « cherche des adversaires et non des solutions ». Face à Christophe Jakubyszyn pour l’émission « Bureau politique », il explique : « Moi, j’entends bien tous ceux qui demandent de la concertation une fois que les concertations ont eu lieu, qui ne sont pas forcément venus à tous leurs rendez-vous où il y avait la possibilité de proposer. J‘entends tous ceux qui n’ont fait aucune proposition en termes de documents de travail pour proposer, contester, augmenter ».

Laurent Berger
Cliquez ici pour écouter l’interview

Lors de sa revue de presse du 31 mai (#92Mars), La Gazette Debout vous dévoilait les propos de Pierre Gattaz à l’encontre des militants de la CGT qu’il qualifiait de « voyous » et de « terroristes ». Ces quelques mots ont été peu salués,et Laurent Berger lui-même, qui ne soutient pas le mouvement des militants de la CGT, les considère comme « inacceptables ». Les personnes concernées n’ont pas tardé à réagir à cette comparaison, et ce jeudi 2 mai, certains militants ont décidé de bloquer l’entrée de l’usine de Pierre Gattaz, Radiall.

France Bleu
Cliquez ici pour lire l’article

Selon Benjamin Miosset, membre de Solidaires, ce blocage a été organisé « pour marquer le coup face aux propos injurieux du président du Medef à l’égard de la mobilisation sociale », explique-t-il à l’AFP. Un communiqué intersyndical diffusé dans les médias explique ainsi : « Le cirque médiatique qui se déroule autour du patron du Medef depuis quelques jours ne nous amuse pas […] Ras-le-bol que notre dignité soit réduite à des chiffres dans les comptes de Monsieur Gattaz ! » De son côté, Philippe Martinez a annoncé qu’il allait déposer une plainte à pour diffamation.

« Ce mouvement va s’effilocher » (Manuel Valls)

Les grèves ont beau prendre de l’ampleur dans toute la France, le premier ministre croit en sa loi et pense que la contestation va s’essouffler avec le temps. Dans son numéro mercredi dernier, Le Canard enchaîné dévoile les propos qu’aurait eus Manuel Valls après sa conversation téléphonique avec les leaders de la FO et de la CGT. « Il va sans doute y avoir un mouvement long. Mais on attendra. C’est un mouvement qui va s’effilocher, comme Nuit Debout, qui devait être le nouveau Mai 68 et qui est devenu la Foire de Paris des organisations gauchistes ».

GAZETTE DEBOUT.

Crédits photos:

  • Revue 3 juin 2016 (1): DR
  • Revue 3 juin 2016 (2): DR
  • Revue 3 juin 2016 (3): DR
  • Revue 3 juin 2016 (4): DR
  • Revue 3 juin 2016 (5): DR
  • Revue 3 juin 2016 (6): DR
  • Logo Revue de presse: Anthéa

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *