Revue de presse politique du 31 mai #92Mars

REVUE DE PRESSE. Ce week-end a été l’occasion pour les Français de constater ou non la pénurie d’essence dans leur station-service préférée. Les pompes semblent retrouver leur activité normale et c’est maintenant au tour des transports en commun de perturber leur quotidien. La CGT appelle à la grève générale pour les prochains jours. Gazette Debout revient sur les événements qui ont marqué l’actualité.

Vers une grève générale

Cette semaine s’annonce tendue. Après le blocage des raffineries, ce sont les transports en commun qui semblent prendre le relais. Ce lundi 30 mai, Stéphane Le Foll annonçait que tout revenait progressivement dans l’ordre et peu à peu, les stations essences remplissaient leurs pompes. Ce mardi 31 mai, tous les syndicats, sauf la CFDT appelaient à une grève illimitée dès 20h à la SNCF, l’objectif étant le même : le retrait de la loi Travail.

De son côté, Manuel Valls campe sur ses positions. Malgré une rencontre avec le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez, ce week-end, aucun compromis ne semble avoir été trouvé. De son côté, Pierre Gattaz critique fortement l’attitude des syndicats, qu’il n’hésite pas à qualifier de « voyous » et de « terroristes ». La CGT a décidé de le poursuivre en justice.

Une contestation qui divise

L’attitude du numéro 1 de la CGT est loin de plaire à l’ensemble des Français, et selon une étude d’Odoxa pour Le Parisien et Aujourd’hui en France Dimanche, près de 7 Français sur 10, soit 67%, ont une mauvaise opinion de Philippe Martinez. 58% n’ont pas confiance en l’action de la CGT pour défendre leurs intérêts tandis que 53% des Français ne soutiennent pas le mouvement d’opposition à la loi Travail. Cette enquête a été réalisée par Internet les 27 et 28 mai derniers auprès d’un échantillon de 1018 personnes et ces résultats semblent contredire fortement les propos énoncés dans la presse.

Invité sur le plateau sur d’iTélé, Luc Chatel, le président du conseil national des Républicains confirme les résultats de ce sondage. Pour lui, le mouvement engagé par un des syndicats les plus connus de France défavorise le groupe et les opposants à la loi Travail. « Nous disons : ‘Les syndicats ne sont plus représentatifs‘. Donc il faut par exemple un référendum dans les entreprises, il ne faut plus qu’il y ait l’exclusivité, le monopole des organisations syndicales au premier tour des élections dans les entreprises. Cette crise démontre cette nécessité », explique-t-il face à au journaliste.

Benoît Hamon

Luc Chatel n’est pas le seul à s’exprimer sur la loi Travail et l’action des syndicats; sur France inter, Benoît Hamon, ancien ministre de l’Éducation, a revendiqué le rôle de François Hollande. « La balle est dans le camp du président de la République. On voit bien que la méthode du Premier ministre est à bout de souffle. A force de toujours vouloir passer en force, ça ne marche plus […] Si le président de la République est attaché aux progrès de cette loi, l’accord majoritaire, les dispositions sur les travailleurs détachés, les comptes personnalisés, la garantie jeune… Il faut que sur l’article 2, le principe de faveur, soit rétabli ». Si rien ne change, Benoît Hamon est prêt à soutenir ceux qui vont à l’encontre du projet de loi du gouvernement en signant une motion de censure car pour l’ancien ministre, « l’intérêt des salariés prime sur le sort du Premier ministre ».

Laurent Berger

De son côté, la CFDT est loin de soutenir le mouvement de la CGT dans toute la France. Ce dimanche 30 mai, sur iTélé, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT affirmait qu’il fallait « maintenir l’article 2 […] mais davantage l’expliquer ». Il ne semble pas être le seul à penser de la sorte et selon un sondage ifop pour le Journal du Dimanche, 46 % des Français souhaiteraient que le gouvernement retire le projet de loi Travail. Autrement dit, 40% souhaitent que cet article soit conservé en y apportant quelques modifications afin que cette loi convienne à tous. Ce sondage a été réalisé les 27 et 28 mai derniers au téléphone auprès d’un échantillon de 962 personnes, représentatifs de la population française et âgées d’au moins 18 ans. Seuls 13% des Français souhaitent conserver la loi telle qu’elle est présentée.

GAZETTE DEBOUT

Crédits photos:

  • Revue 31mai 1 Benoît Hamon: DR
  • Revue 31 mai 2 Laurent Berger: DR
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