Revue de presse du 26 mai #87Mars

REVUE DE PRESSE. Ce jeudi 26 mai est marqué par une nouvelle manifestation contre la loi Travail. Depuis l’apparition de Nuit Debout, les Français sont nombreux à rejoindre le mouvement ou à s’exprimer contre l’usage abusif du 49.3. La CGT a aujourd’hui la mainmise sur de nombreuses raffineries et le syndicat appelle à la grève générale. Gazette Debout revient sur les différentes manifestations qui ont lieu dans toute la France.

Le gouvernement se veut rassurant

Depuis quelques jours,  Gazette Debout résume la situation de la France, et dans la presse, les journalistes ne parlent que d’une chose : le blocage des raffineries. Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT, s’était fait plutôt discret ces derniers mois avec l’émergence de Nuit Debout. Il revient aujourd’hui plus en forme que jamais et avec quelles conséquences ! Selon les dernières déclarations du secrétaire d’État aux Transports, six des huit raffineries françaises seraient bloquées, et face à cette annonce, les Français se ruent dans les stations-services pour espérer faire le plein.

Pour le moment, les membres du gouvernement se veulent rassurants et chacun affirme qu’il n’y aura pas de pénurie d’essence en France. François Hollande a fait un point sur la situation du pays lors du Conseil des ministres du mercredi 25 mai et Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, rapporte ainsi ses propos. « Tout sera mis en œuvre pour assurer l’approvisionnement [de carburant] aux Français et à l’économie » d’une manière « déterminée et sereine ». A l’Assemblée nationale, Manuel Valls a réaffirmé cette idée avec un petit lapsus, « Nous considérons que les Français doivent pouvoir s’apprivoiser… s’approvisionner, se déplacer […] sans attendre des heures devant leur station service ». Loin de s’arrêter là, il assure que tous les moyens seront utilisés pour débloquer les raffineries, quitte à employer la violence. Selon les dernières informations, 11 dépôts auraient été libérés grâce à l’aide des CRS, notamment à Fos-sur-Mer et à Douchy-les-Mines.

Quand les actions portent leurs fruits

Le gouvernement a beau vouloir se montrer rassurant, ces nombreux blocages ont forcément des conséquences. Ce mercredi 25 mai, Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports, a confirmé que le gouvernement avait puisé dans ses réserves stratégiques de produits pétroliers. Un équivalent de trois jours de stocks sur 115 disponibles, ce qui ne présage rien de bon pour la suite.

Philippe Martinez appelle à la grève générale et semble avoir été entendu. Après le blocage des raffineries, ce sont les centrales nucléaires qui décident de se joindre au mouvement. Selon le porte-parole de la CGT Energie, les salariés d’au moins 16 centrales nucléaires françaises sur 19 auraient voté pour ce jeudi 26 mai une journée nationale d’action contre la loi Travail. Il explique ainsi « On appelle à ce que le mouvement soit fort et qu’il monte en puissance parce qu’on sent bien qu’il faut que les salariés pèsent de tout leur poids pour que le gouvernement les entende enfin ». Ce 25 mai, ce dernier rapportait que trois centrales thermiques étaient déjà à l’arrêt (celles de Cordemais (Loire-Atlantique), de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et de Porcheville (Yvelines)

Chacun campe sur ses positions

Philippe Martinez ne compte pas céder face à la pression du gouvernement et campe sur ses positions. « Nous promettons que, si le gouvernement ne retire pas son projet, si les salariés en sont d’accord, les mobilisations vont continuer, s’amplifier ». Des propos qui ne sont pas du goût du Premier ministre; à l’Assemblée nationale ce 25 mai, Manuel Valls n’a pas hésité à répondre à Philippe Martinez. « La CGT ne fait pas la loi dans ce pays […] Il n’y aura ni retrait, ni remise en cause de l’article 2 car c’est le cœur de la philosophie du texte ».

Face aux nombreux politiciens qui critiquent l’attitude de nos dirigeants, Manuel Valls veut être clair. « Qu’il y ait des oppositions […] qu’il y ait un débat dans le pays, c’est normal, c’est la démocratie. Qu’il y ait des blocages qui mettent en cause la vie quotidienne des Français qui vont travailler, qui ont pour objectif de bloquer le pays, et pas seulement de faire tomber le gouvernement, ça, c’est inacceptable […] Je ne suis pas dans une confrontation personnelle avec la CGT. C’est la CGT qui a décidé, notamment à l’occasion de son dernier congrès, de se lancer dans un processus de radicalisation, dans un processus qui peut mener à la violence, et je le regrette, au vu même de l’histoire de cette organisation ».

Revue 26 mai Montebourg
La solution ?

Les politiciens sont nombreux a être opposés à loi Travail, mais peu d’entre eux proposent des solutions concrètes. Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’économie a suggéré sur le plateau de BFM TV l’usage du référendum car « Le gouvernement a la responsabilité de débloquer cette situation ».

GAZETTE DEBOUT

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Une réaction sur cet article

  • 26 mai 2016 at 15 h 51 min
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    Le premier mInistre ose parler de ce qui bloque l’économie du pays et remet en cause la vie des français….! en faisant comme si les grêvistes en étaient responsables… Nous savons tous que c’est lui qui bloque le pays et qui fait payer aux salariés la note des dividendes cependant à grands coups de matraquage médiatique ce gouvenrment aidé par sa télé ses radios et ses journaux tentent d’attaquer le cortex de tous les français. Ils y mettent le paquet! Rien que ce jeudi matin, jour de manif, à la meme heure, ou presque, Valls, Berger, Sapin, Dupont-Aignan et Un représentant du patronat (+ les soient disant médecins taxi pompistes etc…impactés par la grêve dans les raffineries) éructaient leur haine de la CGT. la Haine de classe…… J’espère que de nombreux « Nuitdebouteux » les ont entendu pour que chacun sache que nous avons le même combat que cette confédération syndicale.

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