Policiers Debout : « Participer à Nuit Debout ? Ce n’est pas notre place ».

REPORTAGE – L’appel à manifester lancé par le syndicat policier Alliance sur la place de la République le mercredi 18 mai était particulièrement redouté.

Pour s’y préparer, les nuitdeboutistes avaient proposé de nombreuses initiatives : déployer un drap avec 70 noms de victimes de violences policières, tracer 70 silhouettes blanches  sur le sol de la place, ou encore distribuer la lettre du préfet Grimaud aux policiers.

Mais dès 11h, la place de la République était totalement bouclée. Seuls les policiers avec leur carte ou les journalistes pouvaient y pénétrer. Impossible d’engager la moindre action. Seules les inscriptions sur les dalles contre les violences policières réalisées la veille au soir étaient encore un peu visibles.

Alliance le 18 mai
Peintures sur les violences policières place de la République Nuit Debout / DR

Les policiers de plusieurs organisations syndicales sont venus déclarer leur ras-le-bol de la « haine anti-flics » et ont demandé plus de fermeté vis-à-vis des « casseurs ».

Signalons que les membres de la CGT Police, notamment Alexandre Langlois, son Secrétaire général, sont allés à la rencontre des participants de Nuit Debout, restés cloîtrés derrière les barrières. Ils ont pu engager un vrai dialogue constructif avec eux (Lire le récit de leurs échanges sur Reporterre).

En parallèle, une manifestation sauvage est partie de la place de la République vers le Canal Saint-Martin, où une voiture de police a été incendiée.

Au final sur la place, un millier de policiers étaient présents (7000 selon les organisateurs).  Gazette Debout a rencontré l’un d’entre eux pour tenter de comprendre les raisons de sa présence.

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Les policiers manifestent place de la République Nuit Debout / DR

Gazette Debout : Pourquoi avoir appelé à manifester place de la République, un lieu hautement symbolique pour les nuitdeboutistes. Est-ce que ce n’était pas une provocation ?

Stanislas G : La place de la République est un symbole pour tous. Pourquoi nous, policiers, ne pourrions nous pas aussi être Debout ? D’autant que nous sommes raisonnables, nous n’occupons l’endroit que deux heures alors que le mouvement Nuit Debout est ici depuis presque deux mois. Et nous respectons les horaires, regardez, il est presque 14 h et les gens commencent à partir.

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Gazette Debout : Vous êtes venus manifester contre la « haine anti-flics » et les violences dont vous faites l’objet. Mais les violences policières à l’encontre des manifestants sont également bien réelles et les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux.

Stanislas G : Je ne veux pas utiliser le terme de violences policières, car il est déjà accusateur. Je préfère celui « d’usage de la force non réglementaire ». Nous voulons du factuel afin d’enquêter sur le sujet. Il existe d’ailleurs plusieurs solutions pour se défendre, notamment la plateforme IGPN. Une fois les faits signalés, une enquête est diligentée. Je prends pour exemple le policier qui a frappé un lycéen, qui va être jugé.

Je rappelle également qu’en seulement deux mois, nous avons comptabilisé autant de blessés dans nos rangs que pendant toute l’année 2014. Jeter des projectiles sur les forces de l’ordre alors qu’elles assurent la sécurité des manifestants est inadmissible. Il y a des voyous qui sont là pour casser du flic et nous ne pouvons pas l’accepter. Nous appelons d’ailleurs à l’utilisation de contrôles préventifs aux abords des manifestations et prônons l’assignation à résidence des individus identifiés comme violents.

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Twitter Marion Maréchal Le Pen / DR

Gazette Debout : Que pensez-vous de la présence de Marion Maréchal Le Pen à votre manifestation ?

Stanislas G : Tout homme ou femme politique qui souhaitait nous soutenir était le bienvenu, mais en tant que simple citoyen, sans message politique. Je souhaite m’abstenir de tout commentaire sur la venue de Marion Maréchal Le Pen et tiens à préciser qu’elle n’était pas la seule personnalité politique présente. (voir les autres politiques passés sur la place dans cet article).

Alliance le 18 mai

Gazette Debout : Vous nous avez parlé de Policiers Debout. N’avez-vous pas envie de laisser tomber votre casque et de rejoindre les nuitdeboutistes pour lutter ensemble contre l’injustice ?

Stanislas G : Nous sommes ici pour protéger et servir la République. Je ne pense pas que participer à Nuit Debout nous permettrait d’améliorer nos conditions de travail. Ce n’est pas notre place.

L-A pour GAZETTE DEBOUT.

Crédits photos:

  • Alliance: Nuit Debout / DR
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  • Alliance: FloryanR / DR

3 réactions sur cet article

  • 19 mai 2016 at 11 h 27 min
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    Bonjour à vous autres qui battez le pavé et qui piaffez. Gardez votre calme, et regardons les avec flegme et distance. Ah, ah la langue de bois qui débite les mêmes re-suçées; je ne me lasse pas, un vrai délice de gourmet; on ne va pas demander à « une moelle épinière » de faire de l’esprit. Au travers de votre reportage, la présence de la petite fille Le Pen parmi « les siens », parmi ses fidèles se passe de commentaire.. Tout est dit.. Par-delà les perspectives, il n’est pas compliqué d’imaginer les desseins de la camarilla frontiste.. Pas besoin de rajouter que cette faune brune ne doit pas nous blairer.. Raison supplémentaire de ne pas baisser la garde; au moindre faux pas, nous savons d’avance à quelle sauce ils vont nous croquer.. À bonnes entendeuses et bons entendeurs.. « Et cependant, Elle tourne.. » Cordiales salutations fraternelles..

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  • 19 mai 2016 at 14 h 41 min
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    Une occasion râtée peut-elle permettre une réflexion réussie?

    Dès que l’appel à la manifestation de tous les syndicats de Policiers a été connu, un grand nombre des interventions aux AG du soir Place de la République à Paris portaient sur la haine anti-flics, les casseurs et la violence légitime, l’usage de la violence face à la police etc….Où étaient passés les témoignages de la violence du travail, de la violence de l’argent, de l’assujetissement des êtres vivants aux impératifs du profit? Comme les discussions sur les besoins de transformation du Monde, sur les rêves d’Humanité, la recherche des solidarités, la promotions de la Liberté de l’Egalité et de la Fraternité, petit à petit ils sont passés derrière ces prises de paroles obsessionnelles ant-flics. Des polueurs de nos espaces de liberté physique comme intellectuelle ont essayé par tous les moyens de nous enfermer sur leurs terrains de jeux favoris: les films de cow-boys, les récits des bagarres entre gangs. Bref: leur éculé slogan « Nique la police » étant devenu « tout le monde déteste la police », c’est à dire étant passé d’une éructation indéterminée à un énoncé, pouvant même s’écrire puisque comportant un groupe nominal sujet, un verbe transitif conjugué au présent de l’indicatif et un complément d’objet direct, cette phrase résonnait comme une sentence à prendre pour idée!!!!
    Ce modèle est à la fois celui des religions qui, d’une injonction ordinaire, font une loi fondamentale comme dans les 10 commandements, et celui de la pub qui fait d’un réflexe langagier un raliement commercial à une marque. Par conséquent pour les « envahisseurs » de l’AG, il suffisait de répéter, décliner, chuchotter, hurler, danser, chanter, imager, transformer cette même « sentence » pour qu’elle occupe l’espace public de nos débats comme si tout à coup on s’en foutait du capitalisme, du racisme, des individualismes, des ruptures d’humanité dont nous parlons dans les commissions et comme si la refonte du Monde qui est notre préoccuation principale n’avait plus d’importance pourvu qu’on crie sa Haine de la Police….
    Quelle Aubaine pour le pouvoir Vallsien lui qui connait si bien la police pour en avoir été le patron et en avoir promu à l’intérieur les organisations les moins convertibles par des opposants de classe! Quelle Aubaine aussi pour les médias en recherche de sensationalisme, à chaque jour ses images de casses, d’affrontements, de blessures de larmes , d’armes de gaz, de courses pousuite!…. Et alors pour les chaînes dites d’info continue, quel filon! Cette double chasse permet des surgissements de personnages de feuilletons d’autant que des caméras embarquées donnent des images insensées, jamais vues auparavent… Et sur la Place chaque soir…. « les gnagnagna la police gnagnagna y a pas de cassers gnagnagna les coopérations provocateurs-répression cela n’existe pas. » ne permettent même plus à un débat sur la relation entre les réfugiés et la population d’un quartier, ou sur les travaux de la commissions éducation, d’être mené jusqu’au bout sans qu’un polueur anti flic vienne à nouveau répéter son catéchisme sous forme d’un verset ou d’une sourate….
    De temps à autre, une oratrice ou un orateur, avec le sourire et le ragard porté vers l’avenir, sortait du rang pour dire son « raz le bol » de ce thème récurrent, ou pour conspuer ces casseurs, fauteurs de fausse violence insurectionnelle mais de vrais troubles dans l’esprit des 75% de Français qui, comme nous veulent dégager la loi El Kohmri, et des 60% qui, malgré toutes les images télévisées, ont de la sympathie pour le mouvement « Nuit Debout »… Une respiration intolérable pour ces adeptes du masque à gaz, de la cagoule et de la bagarre et de la pensée unique qui reprenait le micro… A tel point que plusieurs équipes de médiation ont inventé le dispositf des débats thématiques afi que les AG reprennent leur place dans le procssus démocratique que nous expérimentons…
    Mais ne nous leurrons pas…
    Hier quelques uns de ces casseurs ont eu la connerie trop lourde et cela doit nous permettre de les foutre dehors définitivement…. Les syndicats des policiers étaient là pour rencontrer la population et dire leur incompréhension devant le sentiment anti flics. Choisir la Place de la Républque était pour eux doublement symbolique. Cela leur rappelle un moment de fraternisation récents entre policiers et manifestants et cela les amène à réfléchir à la façon dont Cazeneuve leur fait réprimer le mouvement qui prend racine sur cette Place depuis presque 2 mois….Deux semaines durant, quelques uns d’entre nous ont débattu des meilleures façons d’ atteindre conjointement cet objectif annoncé.. Il y avait ceux qui souhaitaient les confronter aux morts dues à ce qu’il est coutumes d’appeler « des bavures », ceux qui souhatient leur présenter ce qui se discute réellement ici en matière de relation entre sécurité publique et liberté publique, ceux qui souhaitaient leur demander des comptes sur la façon dont le gouvernement utilise les provocatons des soit disant casseurs, images à l’appui, pour détériorer nos images respectives.Les uns et les autres avaient préparé des initiatives non violentes parfois humoristiques pour assurer la réussite de cette rencontre.
    Nous savons, en effet, que quelle que soit notre détermination à changer le Monde, nous n’y arriverons jamais si, à un moment ou un autre, nous n’arrivons pas à emporter l’adhésion d’une partie des forces de Police. Notre « Histoire Républicaine » a toujours démontré que la réussite d’une insurection ou d’un soulèvement populaire dépend au minimum du refus des forces de police de réprimer et au mieux de l’adhésion de la police à la cause des opposants. Utiliser cette occasion à cet endroit pour unir nos voix non pas à « nos bourreaux » mais à des fonctionnaires qui réfléchissent sur les raisons qui font que les ordres reçus ont pour objectifs l’explosion de confrontations violentes et le dévoiement du mouvement anti loi travail. Avec pour Nuit Debout un traitement particulièrement odieux qui s’apprente à la stratégie du siège.
    Amener le flic de base à réfléchir sur les raisons qui, alors que chaque soir aux confins de la place ils doivent vérifier les contenus de nos sacs , selon les ordres reçus, des vendeurs de bières et autres boissons alcoolisées arrivent à faire plusieurs voyages de réapprovisionnement et de mise à l’abri de leurs recettes. Le confronter avec des films où on voit la collusion entre des « casseurs » qui attendaient la manif du 1er mai en embuscade d’un côté et le commandement des CRS qui en profita pour lacher les coups tous azimths sur la tête de manif. Ou encore montrer comment les CRS ont accompagné ensuite cette bande de 50 à 60 personnes plutôt jeunes, exités par des  » mecs murs » au physique plus proche de rambo que du grand duduche. Ces différentes entrées, portées par nous tous, tels que nous sommes, vivants, souriants, amoureux de la paix, porteurs de la convivialité et aimant la discussion, auraient eu l’avantage de créer les conditions d’un vrai débat sur la police dont la France de demain aura besoin e pourquoi pas d’avoir à nos côtés des policiers debout! comme nous avons des avocats debout, des tailleurs de pierre debout, des professeurs debout, des .comediens debout, des journalistes, des métallos, des routiers, des postiers etc….Policiers debout? héritiers de ceux qui ont lutté contre le nazisme ou les putchistes, il est temps effectivement que nous les aidions à parler, en les incitant à convaincre, l’espace qui se situent entre nos deux oreilles, qu’eux aussi doivent se libérer du joug des capitalistes qui les utilisent pour protéger leurs coffres forts et leur emprise sur le Monde. Pour cela nous avions décidé chaciun à notre manière d’aller vers eux. Bien sur nous savions que les barrières physques affectives et intellecteulles seraien là mais nos syndicats ayant fait les choses correctement nous pouvions nous rencontrer…..Nous n’avions plus qu’à chercher des espaces ailleurs pas trop loin de la place pour q’une fois la manif terminée ils puissent venir nous voir……

    Au lieu de cela, par incohérence, innocence, ou inexpérience nous avons laissé le flou dans nos rangs, la confusion.
    Si bien que ceux qui crurent bon d’aller contre manifester, pour montrer notamment leur désapprobation des violences inadéquates qui se sont déroulées en marge des manifs anti El Khomri, ont été embarqués par les provocateurs. Manif non autorisée qui déambule malgré tout sans intervention des gardes mobiles pour, ne serait ce que, encadrer un cortège très petit, mais très entouré par les caméras de toutes sortes, les flics en civil de toutes obédiences, sans compter les infiltrés dans les rangs des casseurs qui jouent un rôle tellement important que le représentant du syndicat majoritaire a pu affirmer dans l’émission du plus grand promoteur vallsien du PAF, Yves Calvi, que la police sait qu’il y a en gros 300 casseurs qui sont répertoriés identifiés et suivis. Donc utilisés…..pour ce qu’ils savent faire: mttre la merde pour permettre à la police d’intervenir contre des manifestants. En l’occurence, deux ou tros n’ont pas hésité à s’en prendre à deux flics ordinaires dans une voiture ciglée qui revenaient d’une mission de sécurisation sur le périphérique. La haine développée jusqu’à son paroxisme? Cela donne cela!….ces mecs casqués et armés, bas du bulbe, qui s’en prennent à ces deux personnes jusqu’à bruler leur voiture alors qu’elles ne s’en sont pas encore extraites, montrant à travers cela qu’ils n’ont aucun respect pour la vie humaine et donc se placent au niveau des dérives qu’ils sont sensés condamner en défilant malgré l’interdiction. Les images tournent en boucle depuis…. et surtout « on  » a pris soin d’ajouter, sur un bout de carton (comme nous le faisons à Nuit Debout pour définir nos espaces de débats) une légende, des fois que la populace n’ait pas compris « poulets grillés gratuits ». Tandis que le déchainement de ces trois ou quatre abruitis se déroulait, à côté, des jeunes femmes et hommes,pacifistes qui défilaient contre les violences policières, se sont précipités au péril de leur vie aussi, pour aider les deux policiers à sortir de cette nasse. De ces gestes courageux, de cette humanité qui permet de ne pas confondre celui qui fait un métier avec le métier qu’il fait, les journalistes qui en ont recueilli les éléments de preuves audio ou vsuelles n’ont pas trouvé jusque là de support qui veuillent les mettre en boucle pour souligner l’esprit de solidarité qui anime Nuit Debout!

    Qui va se poser la question de savoir, comme par hasard pourquoi parmi les fauteurs de troubles on trouve 3 des 9 personnes dont l’interdiction de manifester a été refusée le matin même par le tribunal admnistratif? Qui va se poser la question de savoir pourquoi justement revenant du pérph ce véhicule ciglé est passé devant ces casseurs qui visiblement étaient suivis par une cohorte de caméramen et de photographes? Qui va se poser la question des instigateurs de cet incident qui aurait pu virer au drame, si au lieu d’un policier courageux et expérimenté on avait eu affaire à un abruti identique à celui qui le frappait? Car je ne crois pas, en effet, que l’on passe aussi facilement du climat d’empathie, de solidarité et de construction dans lequel nous vivons à Nuit Debout à celui d’un box de chiens de chasse affamés laché derrière du gibier. C’est ce comportement haineux que nous voyons se déchainer en manif lorsqu’après les avoir laisser être les cibles de colibets et de projectiles Cazeneuve lache la force dite légitime. C’est ce même comportement que nous avons parfois vu dans nos rangs…. Ne les laissons ni les uns ni les autres se revendiquer de nous! Nous n’avons rien à voir, rien à faire, rien à débattre avec ceux qui en cassant un abribus croeint faire la révolution alors qu’ils empêcheront simplement une femme enceinte de s’assoir le lendemain ou même un SDF de trouver un refuge de fortune le soir même. En plus grace à leurs actions Decaux pourra vendre un nouvel abribus à la commune de Paris qui le paiera avec les contributions des citoyens . Pareil pour Bolloré et ses voitures électriques dont j’ai entendu, dans l’intervention sur la Place, d’ un des idéologues de la violence qu’elles étaient des cibles à détruire. Rien de tel pour ces figures emblématiques du capitaiisme de faire un coup d’assure, car quoi de plus simple que de trouver parmi les victimes des gazages ou des matraquages celle ou celui qui mettra l’engin incendiaire que lui donnera celui qui l’accompagne depuis quelques temps dans ses virées punitives…

    Nous avons ici et maintenant l’occasion de sortir de la confusion il faut choisir de virer les provocateurs. Il faut choisir entre l’humanisme et la barbarie. Nous n’avons pas à prendre les visages masqués que veulent nous voir endossés nos ennemis. Nous fabriquons un autre Monde à visages découverts, sans haine ni violence particulière, sans conflit sngulier qui égarerait nos pensées nous construisons… Que ceux qui veulent prendre d’autres voies les prennent mais ailleurs.
    Cela ne veut pas dire que nous allons offrir nos poitrines innocentes et nos têtes pensantes à la violence et aux armes de nos ennemis. Nous devons nous préparer à nous défendre lorsque la violence se déchaine contre nous mais cette préparation comprend des éléments qui n’ont rien à faire des armements ou des techniques martiales. Le débat avec les flics fait partie de cette préparation. Ni plus mais ni moins que les discussions avec les riverains de la place de la République; ou que l’autodiscipline qui permet à chaque commission à la fois d’occuper un espace et de permettre aux autres, à côté, de s’entendre également; ou que nos capacités à respecter les horaires d’autorisation pour durer le plus longtemps possible dans notre occupation de la Place.

    A l’intérieur des forces de police il ya vraissemblablement des personnes qui aiment casser du manifestant qui aiment cette relation haineuse à l’existence comme il y en a qui voudraient s’installer et prospérer, dans nos rangs. Pour la police à ceux qui se reconnaissent dans une police au service des citoyens de faire en sorte d’extirper de leur rangs les individus fauteurs de troubles provocateurs et malsains. Pour Nuit Debout à nous aussi de ne plus accepter dans nos assemblées des provocateurs qui ne viennent que pour poluer nos idées nos combats et dénigrer nos intelligences!

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    • 19 mai 2016 at 16 h 32 min
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      Merci JFS pour cette analyse des plus sensée. Votre texte me rassure. Nous devons sortir du piège de la violence dans lequel l’exécutif nous attire pour nous discréditer. Nuitdebout est pacifique, humaniste et digne. Ne nous laissons pas déborder par des tendances anarchistes de certains semeurs de chaos. Ne laissons pas la haine nourrir notre combat. Reprenons l’initiative de notre action en montrant l’exemple d’un mouvement social déterminé et unitaire qui participe à la construction de notre avenir commun, en société, sans passer par un champs de ruines.

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