La science au service d’une nouvelle société ?

TRIBUNE  – Projet de plateforme pour Nuit Debout
.
Selon un sondage récent publié par Le Parisien, 49% des Français soutiennent notre mouvement. Il est impératif de pas les décevoir, et surtout, de s’adresser à eux pour leur proposer un projet cohérent de transition vers une société meilleure. Cette plateforme propose une stratégie de transition dotée d’objectifs clairs et des étapes bien définies.


1- Ce que nous voulons

Notre société est devenue toxique au point que l’espérance de vie des Français a diminué en 2015 pour la première fois depuis 1969. Une reconstruction totale du pays est nécessaire qui nous permettrait de développer une nouvelle technologie 100% non polluante et non toxique qui va former la base d’une nouvelle façon de produire et de consommer
. Mais aussi de développer de nouvelles formes d’organisation de la volonté populaire au-delà de notre démocratie de façade où les privilégiés règnent sans partage sur des masses tenues dans l’ignorance. L’objectif global est, bien sûr, l’amélioration concrète du niveau de vie de la majorité de la population.

2 – Comment en arriver là ?


La seule façon de neutraliser l’armée et la police (au service des privilégiés depuis toujours) est de gagner les élections. Mais il ne s’agit pas ici de refaire les erreurs du passé. La nouvelle organisation ne peut pas naître d’un parti traditionnel avec une hiérarchie qui reflète fidèlement la société capitaliste.

 Pourquoi ?
Le parti traditionnel repose sur des hiérarchies qui sont faciles à corrompre. Il est facile de s’acheter un ou deux leaders syndicaux, voire plus. Il est impossible d’acheter 200 000 personnes. Un parti horizontal permet d’éviter la triste histoire de tous les partis qui, au départ, avaient les meilleures intentions, mais qui finissent toujours dans la décomposition totale, comme par exemple le Parti communiste ou les Verts.

Nuit Debout propose une nouvelle forme d’organisation : la démocratie directe comme antidote à la décomposition des partis dans la société capitaliste. Pour éviter la dépendance au « leader charismatique », le candidat est tiré au sort parmi les militants et est révocable à tout moment.

3 – La nouvelle technologie

La technologie n’est pas indépendante de la société qui la génère. Notre technologie est la fidèle copie de l’objectif de la société actuelle : le profit à tout prix. Elle est polluante et destructrice de l’environnement.

 La nouvelle technologie est 100% non polluante, la production d’énergie basée sur les énergies renouvelables (soleil et dérivés, éolien, hydraulique)
 et les combustibles fossiles remplacés par l’hydrogène, un combustible non-polluant.
Il faut éliminer les trois grands polluants. Remplacer l’essence et le charbon par l’hydrogène. Remplacer les pesticides par des pesticides biologiques
. Éliminer complètement le nucléaire et résoudre le problème du stockage des substances radioactivesà long terme. Bien sûr, il y a les autres polluants : les perturbateurs endocriniens, les substances toxiques dans les aliments, etc. Tous (sans exception) doivent être éliminés.

4 – Comment mettre ces solutions en place

Une fois la décision politique prise (via des élections) une grande compagnie d’électricité est créée pour assurer la transition énergétique. Le pays est recouvert de milliers d’éoliennes, fours solaires, etc avec l’aide de chômeurs embauchés directement ou indirectemen.

 Cette compagnie est le noyau d’une société générale du service public, noyau auquel viendront se greffer d’autres sociétés, chargées de produire des biens et services non pas pour le bénéfice de certains privilégiés, mais pour le bien commun.

C’est ce socle qui permet de passer en douceur d’une économie capitaliste à une économie solidaire et démocratique.

5 – L’organisation des nouvelles entreprises


Les nouvelles entreprises du secteur public ne sont pas organisées de façon hiérarchique comme les entreprises capitalistes, mais démocratiquement. L’assemblée des employés y prend toutes les décisions importantes, sans patron tout-puissant. Cela permet d’éviter les dérives dictatoriales.

6 – Une politique de recherche et développement ambitieuse

Aujourd’hui, le but de nos instituts de recherche est d’augmenter les profits au bénéfice de l’oligarchie. Une politique de recherche ambitieuse implique l’abolition des contraintes qui empêchent les citoyens d’accéder aux sciences et au progrès scientifique,
 ainsi que le développement de programmes spécifiques pour la recherche dans les énergies renouvelables

. Telles sont les grandes lignes de notre projet.

Jacob.