Réponse à Slate.fr à propos de Nuit Debout

MISE AU POINT – Dans un article de Slate sur les violences sexuelles et le sexisme dans la mouvance militante en général et à Nuit Debout en particulier, la journaliste Aude Lorriaux a interrogé l’écrivaine Alina Reyes, que la Gazette Debout avait publiée lors de son lancement. Cet article laisse entendre que Gazette Debout négligerait les violences sexuelles qui ont pu avoir lieu dans le cadre de Nuit Debout pour ne pas discréditer le mouvement ! Une mise en cause que nous ne pouvons laisser sans réponse.

Le viol, les violences sexuelles, sont un sujet beaucoup trop grave pour que nous en fassions si peu de cas. Alina Reyes nous avait accusées (injustement et sans preuves) de les passer sous silence, avant d’ailleurs de s’en prendre au mouvement dans son ensemble, et nous avait haranguées sur le thème du viol. Nous lui avions répondu de la manière suivante :

« Gazette Debout doit refléter ce qu’est le mouvement, tant pour le positif que pour les trucs moches. Si, comme tu le dis, il y a eu des viols, des agressions sur des filles de Nuit Debout, il convient de l’écrire, de dénoncer ces déviances. Nous sommes tout à fait d’accord avec toi. Tu peux écrire un témoignage/texte sur le sujet. Mais attention, ce sont des faits graves qui vont forcément être repris par les médias, la police, etc… donc il est préférable que tes sources soient fiables. Je rappelle que si le mouvement est considéré comme une menace à l’ordre public il peut être interdit. »

En effet, si elle n’est aucunement l’organe officiel du mouvement Nuit Debout, Gazette Debout adhère entièrement à ses valeurs, qui peuvent se résumer par le refus des discriminations. Nous sommes tout autant antisexistes, qu’antiracistes et antihomophobes. Prétendre le contraire sans fournir de preuves relève, tout simplement, de la diffamation…

Nous aurions été ravies d’échanger avec Aude Lorriaux à ce sujet. Nous restons constamment joignables sur notre mail gazettedebout@gmail.com et sommes presque tous les jours sur la place de la République.

Nuit Debout ne prétend pas résoudre le problème du sexisme, universel et vieux comme le monde. Toutefois, le mouvement lui accorde une attention constante, et s’enorgueillit d’une commission « Féminismes » très active. Gazette Debout se fait et se fera l’écho de ces efforts en donnant la parole à toutes les personnes qui souhaiteront s’exprimer sur ce sujet de manière respectueuse et constructive. Mais Gazette Debout se garde de propager rumeurs et rancœurs, et par-dessus tout, évite d’usurper la parole des femmes qui ont pu être victimes de violences sur la place.

Lire le Communiqué commun des commissions « Féminismes » et « Accueil et Sérénité »

GAZETTE DEBOUT.

 

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4 réactions sur cet article

  • 9 mai 2016 at 21 h 09 min
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    ET voilà encore un exemple de l’hypocrisie d’un système seulement naissant : Valls dit que la police fait son travail mais qu’il y a qlq erreurs, et nuitdebout dit, on fait le job mais y’a des erreurs. En gros, les viols à nuit debout et les vols dans nos dignités de citoyens, la gazette et valls répondent : » c’est les autres » . Jolie leçon de probité.

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  • 9 mai 2016 at 21 h 33 min
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    Cher Mr Paul Bismuth, où avez-vs lu que Gazette Debout dit « c’est les autres » ?

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  • 21 mai 2016 at 17 h 54 min
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    bonjour. Pour ce que j’ai pu lire (et réussi à comprendre) Alina Reyes précisait qu’il s’agissait de rumeurs mais déplorait précisément le refus opposé par des féministes dites militantes, de procéder à enquête… Cordialement

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    • 21 mai 2016 at 18 h 00 min
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      Elle ne précisait rien du tout. Elle accusait. Nous lui avons offert notre tribune et opposer aucun refus si ce n’est celui de la diffamation sans preuve. Elle n’est jamais revenue vers nous par la suite.

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