A Nuit Debout, il est question des difficultés des personnes sourdes

TEMOIGNAGE. Patricia nous raconte son expérience de Nuit Debout.

Bonjour. Je suis salariée du privé et je travaille 8 h/jour du lundi au vendredi. J’ai droit à 23 RTT/an car nous sommes passés aux 35 h. J’habite le Val d’Oise et je prends le RER et le métro pour me rendre à mon travail. Je m’absente 11 h/jour (2 h de transports aller-retour, 8 h de travail et 1 h pour déjeuner).

C’est le 9 avril que j’ai entendu parler de Nuit Debout, et ce n’est que quelques jours plus tard que je suis allée y faire un tour, un petit tour. Deux stands ou espaces ont attiré mon attention : bibliodebout et les Avocats Debout. Dans le premier, j’ai pris deux livres : Travailler deux heures par jour et Philosopher en France sous l’Occupation.

J’ai parlé de cette visite à Nuit Debout à quelques collègues de travail, mais rien n’est ressorti de cet échange si ce n’est que « C’est une perte de temps ». J’y suis retournée et ce jour-là, j’ai pris le temps de m’arrêter à l’AG. Une femme avait pris la parole et une autre traduisait en langue des signes. J’ai prêté une attention toute particulière à ce qu’elle disait car il était question des personnes sourdes et des difficultés que rencontrent ces personnes pour trouver un travail. 

Ce problème de travail ou de suivi, dès la naissance, des familles et enfants porteurs de handicap est un long parcours semé d’embûches. Le handicap est un sujet qui m’interpelle au quotidien car je travaille en crèche et nous accueillons des enfants porteurs de handicap. Or, au jour de leurs 4 ans, ces enfants ne peuvent plus finir l’année avec nous. Sachez que l’année se termine en juillet car nous fermons en août pour les congés payés. Je me suis mise en quête d’informations sur le sujet.

Dans l’assistance de l’AG, je me suis approchée d’une première personne qui ne pouvait me renseigner, mais qui s’est adressée en langue des signes à une autre personne qui, malheureusement, n’avait aucune connaissance sur le sujet. Cette personne m’a orientée vers une autre personne qui ne pouvait me renseigner, et celle-ci m’a indiqué le stand des avocats. Je m’y suis rendue, et j’ai eu des réponses qui ouvraient une porte au-delà des 4 ans.

Depuis, je reviens un peu plus souvent. Je communique avec d’autres personnes qui circulent. Nous échangeons. Je m’intéresse un peu plus aux « commissions« . J’y apporte parfois ma contribution : brosses à dents, dentifrice et savon pour les réfugiés à Stalingrad, du pain pour la cuisine, des livres pour Bibliodebout. Je parle de Nuit Debout autour de moi. Certaines personnes m’ont dit qu’elles iraient faire un tour, mais aucune ne l’a fait à ce jour. Je ne perds pas courage.

 Nuit Debout ne doit pas disparaître. Je suis pour l’invention de nouvelles pratiques politiques, pour la réappropriation des libertés civiles, pour les nouvelles expériences démocratiques.
Patricia.

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