Revue de presse du 6 mai #67Mars

REVUE DE PRESSE. En ce #66Mars, le mouvement Nuit Debout ne faiblit toujours pas, et depuis quelques jours, la presse ne parle que des débats à l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de réforme du Code du travail. La Gazette Debout revient sur les informations qui ont marqué l’actualité.

« La loi El Kohmri est devenue la loi CGT, la loi UNEf, la loi Nuit Debout » — JF Copé.

Le 3 mai dernier, la ministre du travail, Myriam El Kohmri présentait devant l’Assemblée nationale son projet de texte de loi. Débat houleux dans l’hémicycle… Dehors, les militants de Nuit Debout s’étaient rassemblés pour contester cette réforme. Dans un premier temps, le texte a été soumis à un premier test par un vote sur les motions de rejet et de renvoi en commission des députés Les Républicains. Cette motion a été rejetée par 200 députés contre 105.

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Ecouter le discours de Jean-François Copé

Devant les députés et les ministres présents, Jean-François Copé défendait cette motion de rejet, prouvant une nouvelle fois que le débat dépasse désormais les mouvements politiques.

«… Lorsque le 7 septembre 2015, il y a huit mois, le Président de la République a annoncé aux Français les principales mesures d’un projet de loi qui visait à instituer des nouvelles libertés, des nouvelles protections pour les entreprises et les actifs, nous avons été un certain nombre à ne pas en croire nos oreilles […] En toute logique,  les mêmes au sein du groupe Les Républicains annonçaient, et j’en étais, qu’ils étaient même prêts à le voter. À cela une unique raison : bien qu’étant dans l’opposition, nous n’avons qu’un seul objectif : faire tout ce qu’il est possible de faire pour lutter contre le chômage […] Toutes ces bonnes intentions ont été abandonnées en route après une succession de reculades qui reste un véritable cas d’école, ce qui explique que je porte au nom de mes collègues et amis du groupe Les Républicains cette motion de rejet […] Reculade sous la pression de la CGT, grande victorieuse de tout cela, dont l’attitude radicale à scandalisé les Français lorsqu’elle a osé assimiler dans une affiche inacceptable les forces de l’ordre et les tortionnaires […] Reculade sous la pression de l’UNEF, le syndicat étudiant du parti socialiste qui revendique 19 000 adhérents, c’est-à-dire, moins de 1% de la population étudiante  – dire que les jeunes sont dans la rue, ça me paraît un peu excessif […] Reculade enfin sous la pression du mouvement Nuit Debout qui multiplie les incivilités et les violences, notamment contre les forces de l’ordre dans les lieux emblématiques des plus grandes villes de France, de Paris à Toulouse, et cela de manière inégale alors que nous sommes sous état d’urgence […] La loi El Kohmri est devenue la loi CGT, la loi UNEF, la loi Nuit Debout ».

« La révocation des élus est farfelue », Eric Ciotti.

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Moment Meurice

Pour l’émission de France Inter, « Si j’écoute, j’annule tout », Guillaume Meurice a demandé aux députés ce qu’ils pensaient de Nuit Debout, et le résultat est hilarant. Extraits.

G.Meurice débute ainsi sa chronique sous le ton de l’ironie : « Qu’est-ce que c’est que cette idée, réunir des gens pour parler pendant des heures, réfléchir à leur avenir, parler démocratie et tout ça gratuitement. Vous êtes stupides ! On paye des gens pour ça, ça s’appelle les parlementaires ».

Devant l’Assemblée nationale, Guillaume Meurice a croisé David Douillet, ministre sous Nicolas Sakorzy, qui explique : « La forme de contestation de Nuit Debout, ce n’est pas ce que j’aurais fait. Ce n’est pas très efficace, ça tourne au ridicule ». Il n’en fallait pas plus pour que le chroniqueur lui demande ce qu’il aurait fait à la place des militants. Réponse : « Je ne sais pas, vous me prenez un peu au dépourvu, j’aurais fait autrement ».

Quel est le véritable problème de Nuit Debout ? Eric Ciotti répond à Guillaume Meurice : « Nuit Debout place de la République ou ailleurs mobilise des milliers de forces de l’ordre, chaque nuit, il subissent des violences, 400 policiers ont été blessés ». « Mais s’ils ne venaient pas, il n’y aurait pas de violences », réplique le chroniqueur qui surprend le député avant de poursuivre  : « Si les manifestants ne venaient pas, il n’y aurait pas de violences. [S’il n’y a plus de policiers], ce serait la tyrannie, vous livrez les rues aux casseurs ! ».

Nuit Debout : entre dégradation et nouvelle clientèle

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Voir le reportage France 3

Depuis plus d’un mois, le mouvement Nuit Debout rassemble des milliers de personnes chaque jour place de la République. Que pensent les commerçants de ce mouvement ? Leur chiffre d’affaires a-t-il augmenté ? Les journalistes de France 3 sont partis à la rencontre de ceux qui doivent gérer autrement leur commerce face à Nuit Debout. Comme la plupart des riverains, ils doivent faire face aux dégâts perpétrés pendant la nuit. Michel Pécou, un commerçant du quartier, explique ainsi : « Le quotidien pour nous, c’est des bruits de sirènes toute la nuit, la peur de retrouver son magasin dans un état pas possible chaque matin, des problèmes de chiffres d’affaires puisque le quartier est déserté par [les non-résidents] ».

D’autres commerçants avouent volontiers qu’une hausse de la fréquentation dans leur local est visible, mais que les habitudes des clients ont bien changé. Olivia Lopez, serveuse au Café du Temple explique ainsi : « Nous avons la vue, l’odeur et la moitié des clients qui désertent [la terrasse]. »

Tandis que de nombreux riverains appellent la mairie à agir face aux nuisances sonores et à la dégradation du quartier, d’autres déplorent un service de sécurité trop rigide qui complique le quotidien de ceux qui vivent aux alentours de la place de la République. Pour Seb, on ne fait pas de révolte sans casser des œufs.

A ce sujet, lire notre APPEL A TEMOINS

GAZETTE DEBOUT.

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