Revue politique du 5 mai 2016 #66 Mars

LES POLITIQUES ET NUIT DEBOUT. Ce #65Mars, les politiciens ont décidé de s’exprimer sur le mouvement Nuit Debout. La Gazette Debout revient sur les propos de ceux qui représenteront peut-être la France en 2017.

François Hollande et Nuit Debout

Le mardi 3 mai 2016, François Hollande a prononcé un discours à Paris lors du colloque « La gauche et le pouvoir ». Le Président de la République revient sur le pouvoir de la gauche en France et sur l’avenir du pays. Lire le discours de François Hollande lors du colloque « La gauche et le pouvoir ».

Le président français fait une allusion à #NuitDebout  en disant : «… Il y en a qui pensent aussi qu’en étant nombreux dans la rue – je ne parle pas d’aujourd’hui mais pour demain ou pour après-demain –, on peut empêcher. Non, on peut parfois freiner, on peut parfois contester à juste raison mais rien ne remplace l’acte de gouverner. On ne change pas le monde, on ne change pas l’Europe, on ne change pas la France en restant à sa place. Quand je dis à sa place, cela vaut pour toutes les places. Il faut que les aspirations qui existent, l’envie de changer le monde, l’idée qu’il est possible de participer à tous niveaux au changement, il faut que cet espoir-là, à un moment, se traduise dans une perspective politique, ce qu’on appelle un débouché politique, un débouché démocratique.Quels que soient les modes de participation – et je les respecte tous –, quelles que soient les formes d’expression, à condition qu’elles ne soient pas violentes, car la violence doit être proscrite, il n’y a jamais rien qui remplacera le vote et la démocratie et le suffrage universel… »

Ecouter le discours du Président de la République à l’occasion du colloque « La gauche et le pouvoir »

Nathalie Kosciusko-Morizet à propos de la responsabilité de Nuit Debout vis-à-vis des actes de violence

Invitée ce mercredi 4 mai au micro de France inter, NKM s’est à nouveau exprimée sur Nuit Debout

3mn32 : à propos des violences policières et de le souhait d’interdiction du mouvement demandé par le porte-parole des Républicains Guillaume Larrivé, NKM réagit : « …Les organisateurs ont entretenu une certaine ambiguïté vis-à-vis de la violence dans leurs discours dans le « c’est pas nous ». Ils ne peuvent pas juste s’en laver les mains.»

Léa Salamé lui demande alors : « Vous avez changé d’avis sur Nuit Debout car vous disiez qu’il y avait un mépris vis-à-vis de ce mouvement ? » NKM répond  : « Derrière Nuit Debout, il y a bien autre chose que ce qu’on voit actuellement ou les violences qui se sont greffées dessus. Je pense qu’il y a un mouvement de fond qui traverse la société française qui s’exprime là par Nuit Debout, ailleurs par l’abstention ou les discours sur la recomposition politique, et qui est un mouvement d’insatisfaction vis-à-vis des formes actuelles de la politique. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire contre les violences qui, d’une certaine façon, abîment le mouvement car on ne parle plus que de ça. Les violences, elles le dénaturent.»

Léa Salamé : « Ils ont un cerveau à Nuit Debout ? ». Réponse : « Bien sûr qu’ils ont un cerveau ! Et d’ajouter : « Il y a quelques centaines de casseurs en Ile-de-France, comment se fait-il qu’on arrive pas à les repérer, à en venir à bout ? Est-ce qu’on fait vraiment tout ce qu’il faut ?… Je ne suis pas sûre que le gouvernement fasse tout ce qu’il faut.»

Gazette Debout.