Orchestre Debout : la musique classique enchante la place de la République

C’est l’événement qui a sans doute réuni le plus de participants sur la place de la République depuis le début de Nuit Debout. Samedi 23 avril, près de cinq cents musiciens ont enchanté les nuitdeboutistes avec un concert symphonique. La commission Orchestre Debout a donc décidé de renouveler l’expérience ce 30 avril.

Pour cette seconde édition, les Musiciens Debout proposeront d’abord des cours d’instruments gratuits sur la place de 16h à 18h30. « L’idée est de rendre la musique classique accessible à tous. Certes, elle est plus exigeante, mais les gens doivent comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait dix ans de conservatoire pour l’apprécier », explique Soukaïna Qabbal, venue la semaine dernière jouer du violon.

Puis se tiendra une réunion-débat de la commission Orchestre Debout, où seront abordées diverses problématiques : que fait-on, politiquement et sociologiquement, quand on joue en orchestre ? Quelles nouvelles formes de rapports sociaux inventer au sein de l’orchestre / entre l’orchestre et le public / grâce à l’orchestre ? Quelle est la place de la musique « classique » dans la société et quels sont les rôles respectifs des amateurs et des professionnels là-dedans ?

Les musiciens qui souhaitent jouer répéteront ensemble avant le concert qui devrait débuter à 22h. Tous les instruments sont les bienvenus, des plus classiques (violons et trompettes) aux harmonicas et djembés. Des choristes ont également été invités à se joindre au mouvement.

Trois morceaux au programme : le « Quatrième mouvement » de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, le « Choral » de la Neuvième Symphonie de Beethoven et le « Chœur des esclaves » du Nabucco de Verdi.

« Ce sont un peu des tartes à la crème de la musique classique, mais cela permet d’encourager tous ceux qui ont envie de participer sans sélection de niveau », poursuit Soukaïna Qabbal.

L’événement compte déjà 2881 participants sur Facebook. De quoi démocratiser la musique classique, un des objectifs de notre violoniste, également chanteuse lyrique. « Ce n’est pas un genre plébiscité par les jeunes et j’ai peur qu’il disparaisse. Nous devons leur expliquer, les intégrer au cœur de la musique. »

Reste une inconnue : la météo, très capricieuse ces derniers jours. Mais Soukaïna reste optimiste. « La semaine dernière, nous avons eu un vent de malade, mais avec trois pinces à linges, on s’est bien débrouillés. »

Gazette Debout

Crédits photos:

  • Orchestre Debout: Stephane Burlot

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