Revue de presse 27 avril #56mars
Les Nuitbedoutistes comptent soutenir les intermittents du spectacle jusqu’au bout. L’enjeu est important : la négociation d’un accord sur leur régime assurance-chômage ; un thème qui touche particulièrement les militants. Que s’est-il passé ce #56mars ? La Gazette Debout vous présente sa revue de presse.
La lutte continue
Après avoir déplacé l’Assemblée générale le 25 mars dernier devant l’Odéon pour soutenir les intermittents du spectacle, les militants ne comptent pas s’arrêter là. Accompagnés par des Nuitdeboutistes, ils ont pénétré hier soir dans le théâtre de la Comédie Française vers 20h. Ces occupations culturelles ont lieu dans d’autres régions de France, et selon la Coordination des Intermittents et Précaires d’Île-de-France, dix théâtres seraient déjà occupés.
Nicolas Sarkozy sort du silence
Lors d’une réunion électorale à Nice le 26 avril, Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots concernant les militants de Nuit Debout. « Nous ne pouvons pas accepter que des gens qui n’ont rien dans le cerveau viennent sur la place de la République donner des leçons de démocratie française. » L’ancien Président de la République est revenu sur les violences qui touchent la capitale au milieu de la nuit et demande aux militants de quitter la place de la République.
Alain Finkielkraut ne s’est pas remis de sa visite place de la République
Invité le lundi 25 avril devant les caméras de BFM TV, Alain Finkielkraut est revenu sur sa visite tourmentée place de la République. Alors qu’il s’est dit « touché » par la réaction des militants, le philosophe a remis en cause le fondement même du mouvement. « En guise de débats, toute contradiction est proscrite. On nous parle de refaire le monde à neuf et on purge de la terre de ce qui compose ce vieux monde […] En guise de refondation de la démocratie, ce qu’on voit à l’œuvre sur une échelle, j’en conviens minuscule, c’est en quelque sorte la réinvention du totalitarisme. »
Nuit Debout compatible avec l’état d’urgence
Le mouvement Nuit Debout est un véritable sujet de débat à l’Assemblée Nationale. Philippe Goujon, député LR de Paris, est revenu sur les violences qui touchent la place de la République et qui mobilisent presque toutes les nuits des dizaines de CRS, déjà mobilisés par l’état d’urgence. Bernard Cazeneuve a répondu sans attendre au député : « le ConseilConstitutionnel précise très clairement que l’état d’urgence n’est pas la possibilité d’exprimer librement ce à quoi l’on croit et si j’avais interdit ces manifestations, j’aurais été à l’encontre de ce que préconise le Conseil Constitutionnel. La décision prise aurait été cassée et l’État s’en serait retrouvé affaibli ».
Nuit Debout en images
Comment les passants et les militants voient-ils le mouvement Nuit Debout ? Il est parfois plus facile de comprendre certains événements en images qu’en paroles. Vous êtes photographe ou amateur ? Partagez vos clichés sur le Tumblr de Nuit Debout.
Crédits photos:
- 48mars (28): Julien Marrant
Sans vouloir jouer les rabat-joies, j’aimerais quand même exprimer mon étonnement. Je suis passé à Odéon mardi et j’ai pu constater que les soutiens étaient plus des « Nuit debout » et « étudiants » qu’intermittents, donc cherchons l’erreur. Les intermittents sont quand même assez nombreux pour prendre en main aussi ce combat non ?. Il me rappelle celui de 2003, qui avait su mobiliser au delà des concernés. J’espère que la convergence des luttes va aller au delà de ce combat. Il est intéressant de lire (même si la source est du Fig) cette analyse qui n’est pas totalement fausse. Espérons surtout que les intermittents sauront sortir de leur corporatisme, car on constate qu’ils mettent assez peu d’eux ou de leur art pour diverses luttes ne les touchant pas et celles concernant le bien commun …http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/04/25/31003-20160425ARTFIG00264-nuit-debout-la-tartufferie-des-intermittents.php
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-adolphe/blog/190416/il-se-passe-quelque-chose-sauf-dans-la-culture