Préparons Global Debout, la Nuit Debout mondiale du 15 mai

GLOBAL DEBOUT – Le coucher de soleil était radieux ce mardi 26 avril à 19 h, quand s’est réunie la commission internationale de Nuit Debout, malgré la pluie, la grêle et même une chute de neige.

Comment articuler le mouvement né place de la République avec les mobilisations passées et actuelles qui essaiment à travers le monde ? Comment mettre en œuvre la convergence planétaire des luttes ?

La question s’était déjà posée en 2011 aux Indignés de la Puerta del Sol qui avaient cherché, après quelques semaines, à étendre le Mouvement du 15 Mai hors des frontières ibériques.

Il était donc naturel que la commission internationale de Nuit Debout soit créée à l’instigation de militants espagnols de Paris, et ce dès le 34 mars, soit le premier week-end d’occupation de la place de la République.

L’expérience madrilène leur avait enseigné qu’il fallait dès le départ s’adresser au monde dans son ensemble, nouer des contacts avec les militants et activistes internationaux et les informer sur leur mobilisation. On ne s’étonnera donc pas que la relation avec l’Espagne – où l’on compte en ce moment une dizaine de villes vivant leur Nuit Debout – soit un pivot de la commission internationale à partir duquel elle cherche à établir des liens dans un maximum de régions du monde.

On ne s’étonnera pas non plus que naisse rapidement l’idée d’organiser une Nuit Debout mondiale (« Global Debout »), prévue le 15 mai, cinquième anniversaire du mouvement des Indignés.

Afin de préparer au mieux cette nuit d’action, la commission organise le week-end des 7 et 8 mai une rencontre internationale où sont invités des militants d’Espagne, d’Italie et d’ailleurs. Elle en a déterminé hier le programme et les objectifs. Quatre groupes de travail se réuniront le samedi pour échanger sur des questions relatives à l’organisation du mouvement global. Après un temps commun en assemblée populaire viendront quatre ateliers : sur les mouvements sociaux, ou comment résister au libéralisme ; sur les modes de vie alternatifs, ou comment vivre en dehors du libéralisme ; sur les incidences concrètes sur la vie politique, ou comment transformer les rapports entre la société et le pouvoir libéral ; et enfin sur les médias, ou comment communiquer contre le libéralisme.

Le dimanche sera consacré à une mise en commun de ces travaux ainsi qu’aux réflexions politiques, sociales, économiques, et diplomatiques qu’ils peuvent inspirer à ceux qui ne se retrouvent pas dans les traités européens, le traité de libre-échange transatlantique, la politique nucléaire et environnementale, le traitement des conflits armés, la gestion actuelle des migrations internationales.

Et comme Paris est une fête, le samedi soir sera l’occasion de célébrer le joli mois de mai en toute convivialité.

Sofiane M.

Crédits photos:

  • Commission: Francis Azevedo

2 réactions sur cet article

  • 28 avril 2016 at 9 h 32 min
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    Génial. Beau programme. Pleins d’espoirs !
    Comment faire pour passer d’un appel à une mobilisation d’ampleur mondiale ?

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  • 28 avril 2016 at 9 h 44 min
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    yes, mais… mis à part l’appel relayé sur les réseaux sociaux, est-ce qu’il y a un plan pour faire converger les luttes au niveau international. Peut-on (veut-on) par exemple utiliser le réseau Varouflakis-DiEM25. Comment se connecter avec militants climatiques (350.org, Endegelände, climate coalition, mouvements anti-fracking) avec les militants contre les dérives autoritaires en Pologne, Hongie, Turquie etc… Avec les mouvements citoyens contre les dictateurs à vie en Afrique noire, avec les mouvements pour la paix, avec les suite de révolution en Tunisie.
    Et si on se connecte comment ? On (=nuit debout) soutient tel ou tel mouvement, ou on leur demande à eux de se joindre au mouvement et de commencer à nuit-debouter localement ?

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