Les propositions du préfet de Paris à Nuit Debout

Plusieurs représentants des commissions de Nuit Debout ont été reçus par le Préfet de Paris mardi 26 avril.
Pour calmer la colère des riverains, qui aimeraient retrouver un peu de tranquillité sur la place, le préfet demande à ce que le rassemblement se termine plus tôt en semaine, vers 11 heures. (Pour rappel, l’autorisation préfectorale se termine tous les jours à minuit.)
En échange, il se dit prêt à demander à la Mairie d’installer plus de toilettes et de l’électricité. Il envisage également d’accorder une autorisation plus longue le week-end, peut-être jusqu’à 2 heures du matin.


Les représentants des commissions doivent maintenant présenter ces propositions aux autres participants et notamment à l’Assemblée Générale. Ils n’ont en effet aucun « mandat » leur permettant de prendre une décision.

« C’est ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de la démocratie horizontale », nous explique l’un des représentants. « Les décisions collectives engagent tout le monde mais sont plus longues et plus difficiles à prendre. »

Agora

Certains, pressés, n’ont pas envie d’attendre pour passer outre le couvre-feu.  La commission Construction a lancé un appel pour occuper la place toute la nuit du jeudi 28 avril après la manifestation. Un appel relayé sur Facebook via un événement baptisé #onoccupemieuxqueca  qui compte à l’heure actuelle 277 participants.

Ils ont déjà récupéré du bois et du matériel pour construire et s’installer de manière pérenne. Cette initiative pourrait-elle causer du tort au mouvement qui tente de respecter les horaires imposés par la Préfecture ?

« On veut renverser ce système, alors on ne va pas écouter les gens qu’on dénonce lorsqu’ils nous demandent de rentrer sagement chez nous à minuit », nous explique l’un des membres de la commission Construction.

Il assure par ailleurs que cette proposition a été faite en AG par d’autres personnes. Cette même AG qui devra juger et voter les propositions du préfet.

Mais une question se pose aujourd’hui : l’AG est-elle encore assez nombreuse pour être représentative ? Car les nuitdeboutistes ont tendance à se disperser ces derniers jours.

Lundi 25 avril, ils étaient délocalisés devant le Théâtre de l’Odéon,  en soutien aux intermittents du spectacle. Le lendemain, c’était au tour de la Comédie Française d’être occupée.

La place de la République était donc plus que clairsemée hier en fin de journée. Le froid quasi hivernal et les averses de grêle n’arrangent pas les choses… Vont-ils rentrer au bercail mercredi ?

Gazette Debout.

Crédits photos:

  • Agora 3: Julien Marrant
  • Résistance: Francis Azevedo

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