Un carré rouge sur la place

Bon vivant, humaniste, éduqué, curieux, jeune professeur d’Histoire, musicien, philosophe du dimanche, militant politique et féministe : voilà comment se définit Julien, jeune québécois de 26 ans vivant à Paris depuis six mois.

En 2012, il a activement participé au mouvement étudiant au Québec. Depuis, il porte le fameux carré rouge en feutre épinglé à son manteau.

Pour lui, la Nuit Debout est  « le même genre de mouvement que celui des étudiants à Montréal. C’est une prise de conscience politique, une réappropriation des lieux publics pour revendiquer, manifester et même faire des activités culturelles, musicales, poétiques ». Mais, au Québec, le mouvement s’est fédéré autour d’un objectif précis : contrer la hausse des frais de scolarité. Parti des organisations étudiantes et syndicales, il s’est étendu à l’ensemble de la population. Alors qu’ici, à République, « c’est un melting pot.  Il y a des revendications de tous genres (…) qui ont toutes un point commun : une certaine volonté de solidarité et d’entraide (…) Plus de droits humains, plus de sensibilité, plus de chaleur humaine ».

Pour lui, même si le mouvement va nécessairement s’essouffler avec le temps et qu’il n’y aura pas d’impact majeur, il ne disparaîtra jamais complètement, car « les gens, qui n’étaient pas conscientisés politiquement avant, l’ont été grâce à un mouvement comme ça. Ça leur laisse des traces, ça peut les amener vers d’autres choses, peut-être à s’impliquer en politique ».

Mercredi 20 avril#51mars. La Fille.

 

 

Crédits photos:

  • Carré rouge (Québec): Nuit Debout Québec / DR

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