CRS : Protection rapprochée de #NuitDebout ?

Nous sommes le 50 mars, 19 avril 2016. Il est 17h. Au début de la rue du Faubourg du Temple, les cars des CRS sont déjà en faction. Pourtant, l’autorisation de rassemblement est accordée jusqu’à 1h du matin. Mais alors que font-ils là ? Je pose la question à l’un d’entre eux. Il me répond à mi mots, je dois tendre l’oreille pour entendre le son de sa voix.

Nous surveillons.

Vous surveillez quoi ?

 Que tout se passe bien pour qu’il n’y ait pas de problème.

 Ah vous protégez les lieux alors ?

Oui.

C’est vraiment sympa de votre part. Et tout se passe bien ?

Pour le moment, ça va…

Dans quels états d’esprit sont les habitants du quartier ?

Le voisinage se plaint du bruit. Il y a une femme enceinte qui n’a pas dormi depuis 14 nuits à cause du rassemblement.

Je la comprends ! Votre job ne doit pas être facile : vous devez à la fois protéger les gens et, en même temps, les réprimer, c’est ambivalent…

Oui

Parce que vous aussi êtes concernés par les questions de société soulevées par #NuitDebout, vous aussi parfois vous mettez en grève…

Oui absolument

Finalement, si le mouvement s’arrêtait à 1h du matin, ce serait plus simple à gérer pour vous…

Oui. En plus, aujourd’hui, c’est dur car il fait horriblement chaud dans nos costumes.

Monsieur, vous avez un certain mérite. Bon courage…

Gazette Debout, tentative de rapprochement.

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Crédits photos:

  • CRS (1): Gazette Debout

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