Nuit Debout : venez définir le texte officiel du mouvement

A l’heure où tout le monde se demande « Où va Nuit Debout ? », il convient déjà de définir ce qu’est ce mouvement. Voici un document qui a visée à être validé par les Assemblées Générales pour être un texte officiel du mouvement. Vous êtes invités à vous rendre sur le chat de Nuit Debout #communiqué.debout pour le commenter, réviser, apprécier…

Communiqué d’accueil à Nuit Debout

Préambule

Le mouvement Nuit Debout ne se connaît pas de représentant, quel que soit son usage des Places Debout : Assemblées Générales, Commissions, Médias (Radio Debout, TV Debout, Gazette Debout).

A Nuit Debout, « je » m’exprime en mon nom et seulement en mon nom. « Je » partage mes idées, « je » donne de la matière à autrui, comme autrui aide à construire « mes » idées.

Nuit Debout connaît un principe inaliénable : la liberté de parole, dans le respect des personnes et des lois en vigueur. Voir la Charte Debout.

D’où le rejet de toute forme d’étiquetage intempestif visant à agresser, stigmatiser ou insulter.

Les individus qui ne respectent pas au moins ces principes – de liberté, d’ouverture et de responsabilité – ne peuvent être associés à la Nuit Debout. Jamais en incarner ni le visage ni la parole.

Une invitation à bâtir ensemble un monde de partage et de coopération

Nuit Debout n’a pas pour but de divertir ou de juger. Nuit Debout a pour but de faire se parler un maximum de citoyen-nes, afin de bousculer en commun nos représentations, nos convictions, nos actions, et de cheminer vers une démocratie plus participative, au service de tous.

Ce propos ne saurait être assimilé à un quelconque positionnement sur l’échiquier « politique ».

Par sa forme, Nuit Debout n’encourt aucun risque d’être récupérée ou influencée par la seule venue en assemblée(s) d’une quelconque personnalité médiatique, quelles que soient ses convictions et actions partisanes par ailleurs.

Pour autant qu’elle respecte ses droit et devoir de parole en son nom propre, toute personne est libre de circuler et d’échanger sur les Place(s) Debout.

Déclaration

A ces titres, Nuit Debout n’a pas à présenter ses excuses pour le mauvais accueil fait à quelqu’un.

Nous regrettons simplement que des personnalités ou des entités puissent estimer avoir été injustement réduites au silence. Ou même à d’autres voies publiques que les Place(s) Debout.

Nous déplorons que certains aient été jugés au su de leur posture médiatique ou dogmatique, plutôt qu’au vu de leur visite et comportement sur Place Debout.

D’ailleurs, puisque nous nous efforçons de communiquer, de penser et d’agir, toutes choses également incompatibles avec l’acte de juger ou de se mesurer

L’applaudimètre 

Nuit Debout se refuse à juger et refuse d’exclure. Ceci déclaré, Nuit Debout n’exclut pas de poursuivre en justice chaque source identifiée d’oppression, comme de falsification, des Citoyens Debout. En vue de les faire proprement juger, au titre de l’article XII de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Toutefois, nous déplorons plus encore cela, quand des idées douteuses et leurs vecteurs, en profitent pour se faire grassement de la publicité au détriment de(s) Citoyens Debout et de la Nuit Debout.

Post-scriptum

Nuit Debout rappelle que si « je » désapprouve voire rejette un propos ou une idée, il suffit :

  • sur Place(s) Debout : lors des Assemblées Debout, de faire le geste de désapprobation ;
  • en commission, de prendre la parole ;
  • sur les réseaux sociaux : d’exprimer une parole personnelle et conforme à la netiquette.

Crédits photos:

  • Marianne devant la statue: Nuit Debout

2 réactions sur cet article

  • 19 avril 2016 at 23 h 49 min
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    De quelle manière Nuit Debout pourrait « poursuivre en justice », puisqu’elle n’est pas à proprement parlé une organisation officielle ?

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  • 21 avril 2016 at 22 h 14 min
    Permalink

    D’abord ce n’est pas un texte officiel mais un communiqué de presse.
    Il ne cherche donc aucunement à définir de manière rigide le mouvement.

    L’expression  » poursuivre en justice  » fait partie d’une incise ironique faisant référence à l’article 12 de la DDHC. Cette incise cherche donc à dénoncer à mots couverts les violences policières.

    Nuit Debout est avant tout un rassemblement de citoyens. L’expression devait être interprétée ainsi : Nous invitons chaque citoyen.ne à porter plainte lorsqu’iel subit des violences policières.

    Reply

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