Une mère et Marius

Postée derrière sa poussette, Mathilde veille sur son fils, Marius, âgé de 18 mois.

Pour elle, « c’est important aussi d’accepter de manifester avec ses enfants. Il est né avant les attentats de Charlie, donc il a commencé très tôt ».

Parisienne depuis six ans, née dans l’Est de la France, Mathilde a grandi auprès de parents agriculteurs « catholiques de droite » et de trois frère et sœurs.

Comme elle travaille pour un député à l’Assemblée Nationale, sa vie est « naturellement politique ». « En même temps, ce qui se passe ici n’est pas que politique. C’est philosophique. C’est peut-être une révolution économique qui peut amener des changements juridiques majeurs. Ça peut être plein de choses ! »

Rentrée de l’étranger depuis dimanche dernier, elle passe ici tous les jours.

« Pour l’instant, je ne me suis pas trop engagée. Je cherche un peu ma commission. Je regarde, j’écoute les A.G., je profite de l’ambiance […] Les gens se rencontrent, discutent, osent se toucher, se sourient beaucoup. Je crois qu’une fois qu’ils se sont rencontrés ici, ils n’ont pas envie de se séparer. Donc ils ont envie de continuer coûte que coûte ! »

18 h 30 passé, les gens s’attroupent et s’assoient sur les pavés mouillés. L’Assemblée générale et populaire va commencer.

Jeudi 14 avril 2016 #45mars, La Fille.

Crédits photos:

  • Mathilde et Marius (45mars): Gazette Debout

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