Des homards et de la soupe au menu de la Nuit Debout

C’est l’une des tentes les plus fréquentées de la Nuit Debout. La cantine, ou Resto Debout sert tous les soirs depuis le 31 mars des centaines de personnes.

Les bénévoles s’activent de 18 heures à minuit pour rassasier la foule à prix libre. Chacun est invité à faire une donation à hauteur de ses moyens. L’argent ainsi récolté sert à faire les courses du jour suivant.

Toute une logistique s’est déployée au fil du temps. Pour remplir les assiettes, les équipes écument les fins de marchés et récupèrent les invendus des supermarchés. Pas mal de sympathisants rapportent des petits plats maison, cakes, salades et autres spécialités.

« Nous avons même eu le droit à un homard », s’exclame Roxane, en charge de gérer tout ce petit monde.

Pour faire face à la demande, beaucoup de plats et de sandwichs sont végétariens, voire même véganes.

Le Resto Debout a passé un partenariat avec une association qui l’aide à cuisiner pendant l’après-midi, notamment la grosse marmite de soupe qui bouillonne à petit feu sur un modeste réchaud portable.

« Nous étions mieux installés la semaine dernière, mais les policiers ne nous laissent rien apporter sur la place. Il a même fallu ruser pour transporter une table pliable. Ils font vraiment du zèle », remarque Roxane.

la cantine
Travail à la chaîne pour l’atelier préparation de sandwichs !

Mais s’occuper de la cantine n’est pas toujours une partie de plaisir. A deux reprises cette semaine, les CRS s’en sont pris aux victuailles.

Lundi soir 42 mars (11 avril) ils ont renversé une pleine marmite de soupe dans le caniveau. Un « attentat » gustatif retransmis en direct sur Périscope par le porte-parole EELV Julien Bayou.

Cette attitude a entrainé une avalanche de moqueries sur Twitter sous le hashtag #marmitegate. Le CRS responsable aurait d’ailleurs été sermonné par ses supérieurs…

Mardi 43 mars (12 avril), c’est au tour du camion de ravitaillement d’être bloqué par les CRS, provoquant une vague de protestations. Les manifestants ont entouré les CRS en criant « libérez le camion ».

Pour disperser la foule, ces derniers n’ont rien trouvé de mieux qu’un coup de bombe lacrymogène…

Un geste qui n’a pas suffi à entamer la motivation et la bonne humeur des participants !

Crédits photos:

  • La cantine 2: Gazette Debout
  • La cantine 1: Gazette Debout

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